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TOULON : Jean-Louis Masson : « L’abdication des élites fa…

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TOULON : Jean-Louis Masson : « L’abdication des élites face à l’effondrement national : pour une refondation »

Les voeux du président du Conseil départemental du Var Jean-Louis Masson.

À force de détourner le regard, on en vient à ne plus voir la vérité en face : la France décline.

Elle ne s’effondre pas sous le poids d’un coup du destin, mais bien sous celui de la médiocrité et de l’immobilisme de ceux qui prétendent nous gouverner.
3400 milliards d’euros de dette en 2025, voilà le gouffre dans lequel nos dirigeants nous ont plongés, tout en nous imposant une austérité insidieuse.
Cette dette colossale ne finance ni les services publics, ni les investissements d’avenir, mais un modèle politique à bout de souffle, entretenu par des calculs électoraux à court terme. Pendant ce temps, les hôpitaux manquent de lits et de personnels, les enseignants désertent leurs salles de classe faute de moyens et de reconnaissance, et les forces de sécurité opèrent sans outils adéquats dans un environnement de plus en plus violent.
À ces failles structurelles s’ajoute une gestion désordonnée des flux migratoires. Elle fracture notre société, exacerbe les tensions communautaires, et nourrit une montée des extrêmes. Mais que fait l’État ? J’ose dire rien, ou si peu. Il se contente de lois cosmétiques et de discours sans substance, laissant la situation s’aggraver année après année.
Et que dire de cette Europe des normes, toute-puissante et hors-sol, qui impose ses diktats au mépris des souverainetés nationales ? Plutôt que de s’ériger en défenseurs des intérêts français, nos responsables se montrent trop souvent dociles, parfois même serviles, courbant l’échine devant Bruxelles. Résultat : La France est prisonnière d’un carcan technocratique, incapable de définir seule son destin.
Mais la responsabilité ultime revient à une classe politique dont la médiocrité est devenue structurelle. Ces « responsables » ne sont plus que des gestionnaires de carrière, prêts à tout pour occuper un poste, même au prix de leur honneur. Ils sont capables de trahir leur appartenance partisane, de renier leur parole et de tourner le dos à leurs électeurs dès lors que cela sert leurs ambitions personnelles. Tout est permis, pourvu que leur trajectoire politique en ressorte indemne. Cette politique sans cap ni boussole est une insulte aux Français qui, eux, subissent les conséquences de cet opportunisme généralisé.

Vers une refondation nationale en 2027

Le constat est brutal, mais il doit être le point de départ d’une reconquête. Les défis à venir exigent plus qu’un simple sursaut ; ils nécessitent une refondation profonde de notre modèle politique et de nos institutions. En 2027, il ne s’agira pas simplement de tourner une page, mais d’écrire un nouveau chapitre pour la France.

Cela passe par trois priorités fondamentales :

La restauration de notre souveraineté décisionnelle :

Il est impératif que la France retrouve la maîtrise de ses politiques, notamment dans les domaines stratégiques comme l’immigration, l’économie ou la sécurité. Cela ne signifie pas le rejet de l’Europe, mais un rééquilibrage clair des relations pour que la France puisse défendre pleinement ses intérêts nationaux et internationaux sans subir des décisions contraires à ses priorités.

Un État au service des citoyens :

Nos services publics doivent retrouver leur mission première :

Servir les Français. Cela implique un plan massif de redressement pour les hôpitaux, l’éducation, la Justice, la sécurité intérieure et extérieure, avec des investissements ciblés et une gestion efficace, libérée des lourdeurs bureaucratiques.

Un contrat social rénové :

Dans un contexte de dette abyssale et de pression fiscale étouffante, il est temps de procéder à des arbitrages politiques courageux.

Nous devons faire des choix clairs pour affecter les ressources là où elles sont réellement utiles :

A l’école de la République, aux forces de sécurité civiles et militaires, aux infrastructures vitales pour notre économie.

Cela nécessite de rompre avec la culture du gaspillage et d’assumer des priorités en faveur des Français qui travaillent, innovent, et produisent. La valeur travail doit être au coeur de ce contrat. Le travail doit toujours être reconnu, rémunéré et valorisé, comme un pilier fondamental de la dignité humaine et de la prospérité collective.
Enfin, la France a besoin de dirigeants capables de porter une vision, pas de simples gestionnaires. La faiblesse et la paresse ne doivent plus trouver refuge dans une obéissance aveugle aux administrations et aux cercles d’experts. Trop souvent, nos responsables politiques, par confort ou peur de l’impopularité, se contentent d’exécuter les recommandations de leurs conseillers et des appareils bureaucratiques, abandonnant ainsi leurs responsabilités régaliennes.
Gouverner, ce n’est pas suivre les directives d’un système technocratique déconnecté des réalités, mais avoir le courage de choisir, d’assumer, et de tracer un cap clair pour l’avenir.
En 2027, il ne s’agira pas d’élire un gestionnaire, mais un chef d’État, quelqu’un qui incarne une ambition et un projet national. La France n’est pas condamnée au déclin, mais il faudra un courage politique inédit pour la relever.
Le temps presse. Si nous continuons à subir sans agir, la désillusion laissera place à la colère, et la colère à des ruptures que nous ne maîtriserons plus.
Alors mes voeux pour 2025, c’est de voir poindre le choix de la re fondation pour que notre pays retrouve sa fierté, sa souveraineté et sa grandeur.

Jean-Louis MASSON, président du Conseil départemental du Var, ancien député.