PARIS : Salle de sport – 58% des femmes témoignent d’…

Floriane Dumont

20 Oct 2025

Infos nationales

PARIS : Salle de sport – 58% des femmes témoignent d’expériences déplacées [Enquête octobre 2025]

À l’origine, cette étude devait explorer un thème récurrent : la préparation au “summer body”, ces salles de sport qui se remplissent avant l’été.

Mais au fil des recherches, de nombreux témoignages — parfois édifiants — sont apparus.

Des récits de femmes relatant leur malaise, leurs expériences dérangeantes, ou les comportements déplacés vécus dans ces lieux pourtant dédiés au bien-être.

Entre les publications #MeTooBasicFit, les témoignages relayés dans les médias et les discussions sur les réseaux sociaux, une réalité s’est imposée : on ne parle plus ici d’injonctions esthétiques, mais de comportements qui franchissent un cap.

C’est à partir de ce constat que FLASHS a réalisé pour L’Orange Bleue une enquête exclusive auprès de 2 000 femmes françaises, dont 1 262 femmes pratiquant ou ayant pratiqué une activité en salle de sport, pour éclairer les coulisses d’un espace où la recherche de bien-être se heurte parfois à un sentiment de vulnérabilité.

Les chiffres clés

S’apprêter pour s’entraîner

Près d’1 femme sur 3 décrit la salle de sport comme un lieu intimidant, voire hostile ;
6 sur 10 reconnaissent que le regard des autres a déjà freiné leur pratique ;
1 sur 4 dit se sentir obligée de se maquiller ou de s’apprêter avant d’y aller.

Chercher la paix

Près d’une femme sur deux (46 %) se dit favorable à des espaces exclusivement féminins, perçus comme une manière de s’entraîner plus sereinement ;
Le regard masculin gêne 27 % des pratiquantes.

La ligne rouge

58 % des femmes déclarent avoir déjà subi au moins une situation de comportement déplacé ou inapproprié en salle ;
40 % évoquent des attitudes infantilisantes (“Tu es forte pour une fille”, “ma belle”, “princesse”) ;
64 % ont déjà fait face à des comportements intrusifs — dont 1 sur 10 dit s’être sentie suivie ;
16 % ont vécu des atteintes à l’intégrité physique ou à la vie privée (photos prises à leur insu, contacts non sollicités, sentiment d’insécurité dans les vestiaires…).

Et tout ça… pour coller à l’idéal de la silhouette