PARIS : Pidiem constate une évolution du regard sur le hand…
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PARIS : Pidiem constate une évolution du regard sur le handicap en entreprise
Pidiem, filiale du cabinet de conseil Spartes, aide les entreprises à accompagner leurs salariés en situation de handicap.
Depuis un an, son activité a progressé de 12%, notamment au bénéfice de salariés plus jeunes, et d’un nombre croissant de managers. Preuve que le regard sur le handicap, notamment invisible, évolue profondément au sein des entreprises, et que les salariés évoquent aujourd’hui plus librement le sujet.
La loi date de 2005 : les entreprises de plus de 20 salariés doivent employer au moins 6% de salariés en situation de handicap. Mais 20 ans plus tard, seules 31 % des entreprises atteignent ce seuil des 6%1.
Pourquoi ?
Tout simplement parce que nombre d’entreprises emploient des salariés en situation de handicap, sans le savoir : notamment, des collaborateurs atteints de handicaps invisibles – dyslexie, endométriose, diabète… – et qui ne bénéficient d’aucune reconnaissance spécifique.
« Certains de ces salariés ignorent même que leur pathologie peut leur donner droit à une reconnaissance de travailleur handicapé », explique Anthony Gentelet, directeur de Pidiem, cabinet spécialisé dans la conception de politique handicap clé en main.
« D’autres salariés préfèrent éviter d’en parler, de crainte de se retrouver stigmatisés au sein de leur entreprise ».
Proposer aux salariés éligibles d’obtenir la reconnaissance de qualité de travailleur handicapé.
C’est pour faire évoluer cette situation, et aider les salariés qui le souhaitent à obtenir la reconnaissance de qualité de travailleur handicapé (RQTH) que Pidiem accompagne les entreprises, à travers une démarche éprouvée : le cabinet commence par inviter un échantillon représentatif des salariés à un entretien individuel sur la sensibilisation au handicap. Dans un second temps, Pidiem co-construit ou fait évoluer la politique handicap de l’entreprise afin de rassurer et engager les salariés dans une démarche bienveillante. Enfin, l’entreprise propose aux collaborateurs éligibles de les accompagner dans les démarches administratives leur permettant d’obtenir la RQTH. Ces entretiens se déroulent dans la plus stricte confidentialité, et l’employeur n’en est informé que si le salarié donne son accord. Depuis un an, le nombre de salariés ainsi accompagnés par Pidiem a augmenté de plus de 12%.
« Cette croissance montre que les lignes bougent dans l’esprit des employeurs… mais aussi que le fait de ne pas respecter leurs obligations coûte de plus en plus cher », commente Anthony Gentelet.
En effet, les entreprises qui n’atteignent pas ce taux de 6% doivent payer une contribution Agefiph comprise entre 4 752 et 7 128 € par salarié ”manquant” et par an, selon la taille de l’entreprise. Ces montants, sous l’effet de nouvelles règles de calcul, ont fortement augmenté depuis 2020, ce qui a nettement motivé les employeurs à mieux respecter leurs obligations !
La parole des salariés se libère, jusque dans les comités de direction.
Du côté des salariés, on observe aussi une profonde évolution des mentalités.
« Voici quelques années, dans les entretiens de sensibilisation, on sentait les managers peu impliqués à titre personnel », relate Anthony Gentelet.
« Aujourd’hui, il devient fréquent qu’un membre du Codir nous lance, en pleine réunion : Mais alors, moi, je suis handicapé ? Nombreux sont les managers qui réalisent qu’ils se sont adaptés seuls à leur handicap, mais qu’en parler à leur employeur aurait facilité leur quotidien ».
Autre évolution notable, le rajeunissement des salariés concernés : pendant longtemps, la quasi-totalité des collaborateurs accompagnés par Pidiem avaient dépassé les 45 ans. Aujourd’hui, les tranches d’âge se sont notablement élargies, et un nombre croissant de jeunes salariés entament des démarches de reconnaissance de leur handicap, y compris en début de carrière.
« On sent une prise de conscience générationnelle autour du bien-être au travail », reprend Anthony Gentelet.
« Elle est amplifiée par l’expérience personnelle de salariés, fréquemment confrontés à des diagnostics posés chez leurs enfants, qui rendent le sujet plus familier et moins stigmatisant ».