PARIS : Asterès analyse la stabilité de l’inflation…
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PARIS : Asterès analyse la stabilité de l’inflation en septembre
L’inflation en septembre 2023 est stable par rapport à août en glissement annuel, à 4,9 %.
Le rebond du prix du pétrole tire les prix de l’énergie et empêche une baisse de l’inflation. Le rythme de la désinflation sera ralenti par le prix des carburants, mais la baisse des prix de production indique que la tendance de fond de baisse de l’inflation est toujours présente.
L’inflation s’est maintenue à 4,9 % en glissement annuel en septembre mais a baissé de -0,5 % sur un mois. Hormis l’énergie, l’inflation baisse sur l’alimentation, les services et les produits industriels.
L’inflation énergétique, qui avait été à la source du choc inflationniste en 2021 et 2022, était ensuite devenue négative au printemps 2023. En septembre elle a cependant poursuivi son rebond pour s’établir à 11,5 % en glissement annuel. La hausse du prix du pétrole, qui tire les prix à la pompe, explique cette évolution, ainsi que l’arrêt des mesures gouvernementales sur l’énergie (prime à la pompe, relèvement du bouclier tarifaire).
La tendance déflationniste est bien présente et se retrouve dans l’ensemble des secteurs de l’économie, hors énergie : l’inflation a baissé en août sur l’alimentation (-1,6 point à 9,6 %), les produits manufacturés (-0,2 point à 2,9 %) et les services (-0,2 point à 2,8 %). Sylvain BERSINGER chef économiste.
L’inflation devrait reprendre sa tendance baissière à l’automne du fait de tendances lourdes qui s’observent actuellement, comme la baisse des prix de production (sortie d’usine). Le rythme de cette baisse sera cependant ralenti par l’augmentation du prix du pétrole.
Les prix de production (sortie d’usine) sont en baisse en glissement annuel de -3,2 % en août (chiffres publiés avec un mois de décalage sur l’inflation). Cela indique qu’une tendance désinflationniste de fond est toujours présente.
Depuis le début de l’été 2023, le prix des carburants est reparti à la hausse et se situe en moyenne aux alentours de 2 € le litre. Plusieurs causes expliquent cette évolution. La première est la hausse du prix du baril, qui est passé de 75 $ (brent) en juin à plus de 90 $ fin septembre, du fait de la volonté de l’Arabie Saoudite et de la Russie de brider la production pour soutenir les prix. Cette évolution a été d’autant plus pénalisante en France puisque, dans le même temps, l’euro s’est légèrement déprécié par rapport au dollar, ce qui a renchéri le prix du pétrole (libellé en dollar). Enfin, des indisponibilités dans certaines grandes raffineries ont également contribué à pousser le prix des carburants à la hausse.