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MARSEILLE : ‘Alberto Giacometti. Sculpter le vide’ au Musée Cantini
Pour la première fois à Marseille, l’œuvre du sculpteur et peintre Alberto Giacometti est mise à l’honneur dans le cadre d’une exposition monographique organisée par le musée Cantini en collaboration avec la Fondation Giacometti.
L’exposition, co-organisée par la Ville de Marseille – Musées de Marseille et la Fondation Giacometti, Paris, réunit des œuvres emblématiques, sculptures en plâtre et en bronze, peintures, dessins et estampes. Le parcours de l’exposition explore la question du vide, centrale dans la pratique de Giacometti, autour de laquelle s’articulent les différentes périodes de sa carrière.
Le musée Cantini
Le musée Cantini est installé dans un hôtel particulier construit en 1694 par la Compagnie du Cap Nègre. Devenu propriétaire du bâtiment, Jules Cantini, amateur d’art et important marbrier qui prit part à la construction de nombreux édifices civils et religieux à Marseille sous le Second Empire, en fit don à la ville de Marseille en 1916 afin qu’il devienne un musée consacré à l’art moderne. Le Musée Cantini propose quelques belles séquences autour du fauvisme (André Derain, Charles Camoin, Emile Othon Friesz, Alfred Lombard), des premières expérimentations cubistes (Raoul Dufy, Albert Gleizes) et des différents courants post-cubistes ou puristes des années 1920-1940 (Amédée Ozenfant, Fernand Léger, Le Corbusier, Laure Garcin, Jacques Villon).
Informations pratiques
Musée Cantini
19 Rue Grignan, 13006 Marseille
Collections permanentes en accès libre du mardi au dimanche de 9h à 18h.
Alberto Giacometti, artiste du vide
Artiste du « Vide », dont le travail est « une façon d’éprouver l’espace » selon Jean-Paul Sartre, Giacometti conçoit des espaces imaginaires d’où émergent des formes, des figures et personnages souvent isolés et indissociables de leur environnement. Dans ses sculptures comme dans ses œuvres dessinées et peintes, le vide est un outil pour l’artiste.
Le parcours de l’exposition
Le parcours s’ouvre par une section dédiée aux formes synthétiques, pleines et denses des sculptures réalisées par Giacometti à la fin des années 1920, telles que Le Couple (1926) et Femme cuillère (1927), qui révèlent l’intérêt de l’artiste pour le cubisme et les arts extra-occidentaux. Dédiée à la période surréaliste, la section suivante présente des œuvres majeures dont la peinture Le Palais à 4 heures du matin (1932), les sculptures Fleur en danger (1932) et L’Objet invisible (1934-1935), aussi appelée Mains tenant le vide. Issues de rêves ou de visions fantasmatiques, ces créations participent d’une recherche plastique qui s’éloigne du visible.
L’après-guerre
La troisième séquence, couvrant l’après-guerre jusqu’à sa disparition en 1966, marque un retour à la représentation de la figure humaine, nourrie par une volonté de traduire au plus près sa vision du réel. Jouant sur les questions d’échelle et de distance, Giacometti explore les rapports d’une figure à son espace dans des œuvres telles que Toute petite figurine (1937-39), Femme au chariot (1943-45), Le Nez (1949), et Grande Femme I (1960).
Une exposition en dialogue
L’exposition d’Alberto Giacometti établit un dialogue avec l’exposition « Les Veilleurs » d’Ali Cherri, présentée au [mac] musée d’art contemporain de Marseille, du 6 juin au 4 janvier 2026. Certaines œuvres exposées au [mac] ont été spécialement conçues par Ali Cherri en résonance avec le travail du sculpteur et prolongent sa réflexion sur la représentation du visage humain.
Marseille, capitale culturelle euroméditerranéenne
Riche de la diversité de ses populations, de son histoire pluriséculaire et de la vitalité de son tissu culturel, Marseille s’affirme en tant que capitale culturelle euroméditerranéenne d’envergure internationale et attire les artistes et chercheurs du monde entier. Depuis 2020, la Ville mène une politique ambitieuse d’accès à la culture et aux loisirs pour toutes et tous, en proposant une offre artistique diversifiée, ancrée dans son patrimoine et son environnement méditerranéen. Cette dynamique positionne Marseille comme une métropole moderne, inclusive et innovante.