GAP : Récolte des pommes, valoriser le territoire et le l…
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GAP : Récolte des pommes, valoriser le territoire et le label IGP
À l’aube de la récolte 2023 qui s’annonce qualitative, nous, les arboriculteurs des Alpes de Haute-Durance allons, comme chaque année, voir le fruit de notre travail se concrétiser.
Bien au-delà d’un métier, l’arboriculture, et particulièrement sur notre territoire, est très souvent une histoire de famille, de lignées, de transmission ; c’est un art de vivre, un état d’esprit, l’incarnation de valeurs fortes et revendiquées que nous portons haut et fort ! Cette activité exigeante et passionnante nous demande de plus en plus d’adaptabilité et de résilience : le climat, la concurrence, les évolutions du marché et des tendances de consommation, les crises sociales et économiques…
Nous, les femmes et les hommes qui faisons l’arboriculture des Alpes de Haute-Durance devons nous remettre en question en permanence pour préserver notre métier, pour défendre nos productions et tout ce qui en découle.
Car c’est tout un écosystème qui en dépend : la filière est un important pourvoyeur d’emplois dans la région, c’est même le 2 e employeur après le tourisme. C’est également l’un des territoires où la production de pommes est la plus élevée : la Golden des Alpes de Haute-Durance représente par exemple 10 % de la production française. Ce bassin arboricole contribue ainsi à participer à la renommée des joyaux gastronomiques de la France.
C’est d’ailleurs la seule pomme française à détenir 3 labels. Cette production fruitière fait partie de notre patrimoine : c’est un trésor à croquer pour lequel nous nous battons jour après jour avec fierté et envie de satisfaire les consommateurs.
VALORISER LE TERRITOIRE : LE LABEL IGP
En 2015, la Golden et la Gala obtiennent également le label Indication Géographique Protégée (IGP). Seuls 10 fruits peuvent le porter en France : il désigne un produit dont les caractéristiques réfèrent au lieu géographique dans lequel se déroule sa production ou sa transformation. Pour le détenir, la Golden doit répondre à certains critères : taux de sucre, esthétique, calibre…
C’est un label qui vient sacrer et valoriser un savoir-faire, justifiant ainsi le prix de vente des Pommes des Alpes de Haute Durance. Les fruits doivent, chaque année, correspondre aux attentes des consommateurs en termes de goût mais aussi d’apparence. Or, les aléas climatiques (grêle, gel…) ont parfois des conséquences sur l’aspect des pommes obligeant certains lots à être déclassés pour être vendus à l’industrie agroalimentaire. Alors qu’auparavant, ces déclassements représentaient environ 5 % de la production annuelle, ils atteignent aujourd’hui 15 à 20 % ; entraînant là aussi des répercussions sur l’équilibre financier de toute la filière.
La détention de ces labels est gage de qualité pour le consommateur : ils assurent, par exemple, l’absence de certains traitements contrairement aux productions issues des voisins européens et vendues sur les mêmes étals… Alors, doit-on penser que l’on peut manger sans risque ce que, a contrario, nous n’avons pas le droit de produire ? C’est bien un savoir-faire à la française et un certain niveau de qualité dont bénéficient ainsi les consommateurs.