Auteur, maman endeuillée et médecin pédiatre, Marie Villequier sort son premier roman, « Et nos routes toujours se croisent », aux éditions de la Rémanence. 

Pédiatre dans le secteur médico-social, l’autrice Marie Villequier a commencé sa carrière de médecin dans les services d’onco-hématologie et soins palliatifs pédiatriques. C’est de cette expérience et suite au décès de sa fille cadette qu’est né son premier roman, « Et nos routes toujours se croisent », paru aux Éditions de la Rémanence.

Chaque année en France, on compte 2 500 nouveaux cas de cancers chez les enfants, adolescents et jeunes adultes*. Cette période charnière de la vie impose une prise en charge spécifique, médicale mais aussi psychologique, scolaire, professionnelle ou sociale. Près de 20 % des cancers pédiatriques restent sans réponse thérapeutique satisfaisante. Depuis quelques années, un mois de sensibilisation aux cancers pédiatriques a été instauré : Septembre en Or.

Le deuil de leur fille cadette, pour moteur d’écriture

En tant qu’ancienne médecin dans les services d’onco-hématologie et soins palliatifs pédiatriques -aujourd’hui pédiatre dans le médico-social-, ces cancers étaient le quotidien de Marie Villequier. Bien que côtoyant le deuil parental dans son unité, elle n’était pas préparée à en vivre un, elle aussi. C’est au décès de leur fille cadette en 2021, qu’elle s’est raccrochée à l’écriture qu’elle avait mise de côté pour se consacrer à ses études et sa carrière. Véritable bouée de sauvetage, elle s’était imposé d’écrire tous les jours. Ayant consigné dans un coin de tête des idées inspirées de bribes du quotidien de son établissement de l’époque, et après avoir suivi la formation LICARES – L’Institut des Carrières Littéraires, Marie Villequier a décidé de les coucher sur le papier pour se raccrocher à la vie.

Et nos routes toujours se croisent, au cœur d’un service d’onco-hématologie pédiatrique

C’est ainsi qu’est né Et nos routes toujours se croisent, publié aux Éditions de la Rémanence. Dans ce premier roman, les personnages sont criants de vérité. Leurs vies se croisent et s’entrechoquent, les destins se tutoient, s’appréhendent et s’influencent. Ce roman choral est émouvant et addictif, selon la maison d’édition et les premiers lecteurs. Placé parmi les romans contemporains engagés, Marie Villequier a voulu faire de Et nos routes toujours se croisent, un récit de société pour sensibiliser aux cancers pédiatriques tant des points de vue de la famille que du corps médical qu’elle connaît sur le bout des doigts. La plongée dans l’univers médical n’en est que plus réelle.

« Ce n’est pas une autofiction, mais il est vrai que pour passer mon message autour des cancers pédiatriques, j’ai fait en sorte que tout soit le plus réaliste possible. Et forcément, en tant que pédiatre, passée par les services d’onco-hématologie et soins palliatifs pédiatriques je ne pouvais pas faire d’approximation sur ce milieu qui est le mien. J’avais vraiment à cœur de montrer combien ce milieu qui effraie tant peut être beau et lumineux malgré tout », rapporte Marie Villequier.

Dans la lignée des médecins écrivains

Marie Villequier en tant que médecin autrice s’inscrit dans la lignée de Martin Winckler ou Baptiste Beaulieu. Elle a d’ailleurs rencontré Baptiste Beaulieu à plusieurs reprises lors de conférences littéraires : l’occasion pour elle dernièrement de lui confier son admiration et sa gratitude. En effet, par ses écrits qu’elle lit assidûment, il lui a donné le courage de rester dans le milieu médical lorsqu’elle doutait de son avenir professionnel après le décès de sa fille.

« Et nos routes toujours se croisent », titre inspiré d’un poème d’Éluard :

« Rien n’est simple ni singulier.

La mer est dans les yeux du ciel ou de la nuit.

La forêt donne aux arbres la sécurité.

Et les murs des maisons ont une peau commune.

Et les routes toujours se croisent.

Les hommes sont faits pour s’entendre.

Pour se comprendre pour s’aimer.

Ont des enfants qui deviendront pères des hommes.

Ont des enfants sans feu ni lieu.

Qui réinventeront les hommes

Et la nature et leur patrie.

Celle de tous les hommes.

Celle de tous les temps ».

— Extrait du poème de Paul Éluard, « La mort, l’amour, la vie ».

 *Source : Ligue contre le cancer.

 A propos de Marie Villequier

Née en 1989, Marie est originaire du Havre et vit désormais en Lorraine, après avoir été interne des Hôpitaux de Rouen. Férue d’écriture et de littérature depuis l’enfance, elle s’est pourtant tournée vers des études de médecine. Après plusieurs années d’exercice en onco-hématologie et soins palliatifs pédiatriques, elle a décidé de quitter l’hôpital pour s’engager dans le secteur médico-social. En 2021, le décès de sa fille cadette l’a poussée à se réfugier dans l’écriture pour éviter de sombrer. De cette période difficile est né son premier roman, engagé et réaliste, Et nos routes toujours se croisent, paru aux éditions de la Rémanence. Depuis qu’elle a repris la plume, elle ne se passe plus d’écrire. Grande admiratrice de Victor Hugo et influencée par des écrivaines telles que Virginia Wolf et Maya Angelou, elle s’inspire de ses expériences de pédiatre et de maman endeuillée pour écrire ses romans contemporains engagés et humanistes. Touche-à-tout créative, cette autrice, maman et médecin, a souvent un pinceau d’aquarelle à la main ou un clavier de piano sous les doigts, quand elle n’invente pas des cabanes en tissu et des histoires rocambolesques avec ses enfants.

Son mantra : « Le monde se rétracte ou se dilate proportionnellement à notre courage. » – Anaïs Nin.

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« Et nos routes toujours se croisent », de Marie Villequier

Genre : littérature contemporaine

ISBN : 9782378700461

Pages : 391 pages

Prix : 20 € (broché) et 11,99 € (ebook)

Édition : Éditions de la Rémanence

Format : broché ou ebook

Résumé : « Et nos routes toujours se croisent »

Brillant interne en pédiatrie, Étienne se noie dans le travail pour anesthésier sa culpabilité d’avoir laissé sa mère gérer la fin de vie de son père cancéreux avec qui il était en froid. Contraint d’effectuer un stage en onco-hématologie pédiatrique où tout ravive en lui une douleur qu’il tente depuis des mois d’étouffer, le jeune médecin commet une erreur médicale grave qui le pousse à se remettre en question. Confronté à la résilience de ces enfants à qui la maladie n’a rien épargné, Étienne verra son monde vaciller et ses certitudes totalement bouleversées.