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VALLAURIS : Biennale Internationale, contexte de l’…

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VALLAURIS : Biennale Internationale, contexte de l’exposition

Le Musée Magnelli, musée de la céramique à Vallauris présente dans l’ensemble de ses espaces d’expositions temporaires la 26ème Biennale Internationale de Vallauris / Création contemporaine et céramique.

Cette nouvelle édition, fruit d’un appel à candidatures examinées par un jury professionnel, réunit non moins de 25 artistes d’âge, de pratique et d’origine divers (14 nationalités représentées). Le parcours auquel seront invités les visiteurs permettra, au travers d’une scénographie adaptée à la variété formelle des 35 œuvres présentées, de leur offrir un panorama complet et exclusif du paysage de la création céramique contemporaine.

Après une analyse attentive des 197 dossiers de candidature, ce sont 25 artistes qui ont été retenus par le jury composé de Caroline Andrin (artiste), Yamina Benaï (fondatrice et directrice de la rédaction de la revue GESTE/S), Judith Cernogora (conservatrice du patrimoine, chargée des collections de céramiques à partir de 1945 et contemporaines, Sèvres – Manufacture et musée nationaux), Michel Blachère (galerie XXI) et Johan Creten (artiste). À la mi-mars, ce même jury se réunira pour désigner les deux lauréats des prix décernés par la ville de Vallauris.

La Biennale Internationale de Vallauris, de par son ancienneté et sa légitimité, s’est imposée comme une manifestation incontournable destinée à encourager et récompenser des créateurs talentueux du monde entier en s’attachant à rendre compte au fil des éditions des multiples possibilités techniques et artistiques qu’offre le médium de la céramique, et de son renouveau.

Notre monde change, nos modes de vie évoluent, la technique bouscule notre quotidien. Quel médium autre que la céramique pour incarner au fil du temps les métamorphoses de notre époque et les palpitations sensibles de nos vies ? Raconter le monde à mesure qu’il se construit, forger les imaginaires qui vont l’enrichir, sensibiliser aux réalités sociales, et contribuer à écrire le récit d’une époque, telle est l’ambition de la 26e édition de la Biennale internationale de Vallauris / Création contemporaine et céramique dont l’exposition éponyme est présentée du 06 juillet au 30 septembre prochain au Musée Magnelli, musée de la céramique. Cette vaste exposition est le fruit d’un concours destiné à encourager, à faire connaître et à récompenser des créateurs talentueux qui explorent les possibilités infinies offertes par la céramique.

Elle rend compte de la diversité dans l’utilisation actuelle du médium et met en lumière l’expression de toutes les grandes tendances de ce matériau. Jusqu’à récemment, la céramique avait été cantonnée aux arts décoratifs et classée de fait, dans une hiérarchie des genres longtemps figée, comme un art mineur. Elle bénéficie aujourd’hui d’une reconnaissance et d’un nouvel engouement. Les récentes expositions organisées dans des institutions publiques majeures comme Les Flammes. L’âge de la céramique, au Musée d’art moderne de la Ville de Paris (2021), Par le feu, la couleur – céramiques contemporaines au musée des Beaux-arts de Lyon (2021), Contre-nature, contes et céramiques au MoCo à Montpellier (2022) ; la présence croissante d’œuvres céramique dans des galeries ; l’attrait d’artistes plasticiens pour le matériau qui l’intègrent à leurs créations ; les succès répétés dans les ventes publiques… apparaissent comme autant d’éléments qui soulignent la nouvelle place qu’occupe la céramique au sein de la scène artistique contemporaine mais également la manière dont cette place est reconsidérée dans l’histoire de l’art.

De par la richesse de ces procédés techniques, de son histoire, de ses références, la céramique ouvre la voie à l’exploration de nouveaux langages plastiques. En alliant tradition et innovation, la céramique offre un terrain fertile pour repenser notre rapport au monde. La céramique, considérée parfois encore à tort comme décorative, est pourtant fréquemment le vecteur de positions d’avant-garde, alternatives et engagées. Sa matérialité et les réalités socioéconomiques et culturelles de sa production expliquent en grande partie ces facettes contradictoires.

La céramique peut ainsi exprimer des relations de pouvoir, mais aussi de contre-pouvoir. Elle peut inviter à la réaction, se faisant l’alliée de causes relevant autant de l’écologie que des révolutions sociales ou sociétales. Loin d’être une matière morte ou inerte, cet art de faire, qui tire son origine de la terre, touche intrinsèquement au politique et au vivant. Et pour mieux appréhender ces dimensions, l’exposition de l’été 2024 au Musée Magnelli, musée de la céramique propose à ses publics une rencontre inédite avec une toute nouvelle génération de créateurs. Les visiteurs pourront ici mesurer toute la vivacité du médium au travers des pièces de non moins de 25 artistes sélectionnés par un jury de professionnels, et représentant toutes les sensibilités et tendances actuelles au sein du paysage céramique contemporain. À travers cette diversité d’approches artistiques, la Biennale offre à tous les publics, – initiés et néophytes, grands et petits, – l’opportunité de (re)découvrir la vitalité du matériau terre et ses capacités à favoriser les imaginaires.