TOULOUSE : L’entretien prénatal précoce
Le « parcours 1000 jours », développé en 2011 par l’Organisation Mondiale pour la Santé, désigne la période cruciale pour le développement d’un enfant, du quatrième mois de grossesse à ses deux ans.
L’entretien prénatal précoce (EPP), obligatoire depuis 2020 à partir du 4e mois de grossesse, en est donc la première étape.
Explications avec Stéphanie Marcy, sage-femme en PMI (Protection maternelle et infantile).
Cet entretien permet à la future maman et à son partenaire d’exprimer leurs doutes, leurs questionnements ou leurs angoisses éventuelles. Comme le précise Stéphanie Marcy, « notre rôle est de définir avec la patiente quel va être son suivi de grossesse, dans quelle maternité elle souhaite accoucher, de quelle façon elle envisage sa préparation, selon qu’il s’agisse d’un premier bébé ou non ». Lors de l’entretien prénatal précoce, la future maman reçoit un livret de suivi de grossesse distribué par le Conseil départemental dans lequel sont répertoriées des informations générales telles que l’hygiène de vie, la prévention bucco-dentaire ou l’activité physique. Également un récapitulatif des échographies et un tableau des divers rendez-vous.
Pour le professionnel de santé, l’entretien précoce prénatal permet également d’évaluer quels vont être les besoins d’accompagnement pour la patiente ou le couple parental au cours de la grossesse, en prenant en compte la dimension psychologique et émotionnelle, ainsi que l’environnement social.
10 sage-femmes sont réparties sur les différents lieux gérés par le Conseil départemental de la Haute-Garonne. Stéphanie Marcy intervient dans 4 Maisons des solidarités de la partie nord du département. Les sage-femmes de PMI ne pratiquent pas la préparation à la naissance, mais elles orientent vers les sage-femmes libérales ou hospitalières. Elles assurent également des entretiens de prévention, de consultation de post-partum précoce et de post-partum à 8 semaines de l’accouchement.
L’adresse et le descriptif de toutes les Maisons des solidarités en Haute-Garonne, ainsi que les numéros d’urgence, sont indiquées dans le livret de suivi de grossesse, au cas où les patientes seraient amenées à déménager. « En tant que sage-femme intervenant en PMI, poursuit Stéphanie Marcy, nous sommes amenées à suivre certains couples qui auraient besoin d’un petit peu plus de soutien, pour des grossesses compliquées ou des parcours de vie qui ont été aussi jalonnés de difficultés. Nos conditions de travail étant plus flexibles que celles de nos consœurs et confrères sage-femmes en libéral ou gynécologues, 90 % de notre activité se passe au domicile des patientes. Dans leur environnement familier, elles sont plus en confiance et les échanges plus détendus ».
SOURCE : Conseil départemental de la Haute-Garonne