TOULON : PPI TOULON 2023 – La prise en charge des p…
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TOULON : PPI TOULON 2023 – La prise en charge des personnes sur le lieu de l’accident
L’article R741-32 du code de la sécurité intérieure relatif aux Plans Particuliers d’Intervention (PPI) introduit l’obligation d’exercice tous les cinq ans.
Ainsi la Marine nationale, le préfet de département et l’autorité de sûreté nucléaire de défense organisent conjointement un exercice PPI afin d’entraîner les équipes des services publics, civils et militaires, et de mécaniser les procédures, le dernier ayant eu lieu en décembre 2019. Par ailleurs et en complément de ces exercices PPI, la Marine organise annuellement au niveau de chacune de ses bases des exercices nationaux. Au niveau de la base navale de Toulon, des exercices de sécurité nucléaire sont également organisés annuellement. L’exercice « PPI TOULON 2023 » se déroule les mercredi 22 et jeudi 23 novembre 2023 et concernera un sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) basé en zone protégée Missiessy au sein de la base navale de Toulon.
Dès le déclenchement du Plan d’Urgence Interne (PUI), du personnel des marins-pompiers, du Service de Surveillance Radiologique (SSR) et une équipe médicale interviennent sur le lieu de l’accident afin de récupérer les personnes s’y trouvant.
Les personnes blessées.
Lorsque le PUI est déclenché, la zone de l’accident est verrouillée et un Point de Rassemblement des Victimes (PRV) est mis en place. Ainsi, chaque personne va être gérée par un médecin régulateur sur zone qui va faire le tri des personnes blessées. Après catégorisation par le médecin du PRV il peut y avoir deux cas de victimes :
– Les urgences relatives sont amenées par les marins-pompiers jusqu’au Poste d’Accueil des Blessés Radio Contaminés (PABRC). En prévention, pour éviter une éventuelle propagation de la contamination, les marinspompiers protègent les victimes en les enveloppant dans des protections en vinyle et en leur mettant un masque afin d’éviter toute inhalation de particules.
– Les urgences absolues sont laissées à l’appréciation du médecin qui, en fonction du degré de gravité, les dirige soit vers les hôpitaux compétents (Centre de Traitement des Blessés RadioContaminés du HIA Saint Anne de Toulon), soit vers le PABRC. A l’instar des urgences relatives, en prévention, pour éviter une éventuelle propagation de la contamination, les marins-pompiers protègent les victimes en les enveloppant autant que possible dans des protections en vinyle et en leur mettant un masque afin d’éviter toute inhalation de particules.
Les personnes non blessées.
Les personnes non blessées sont dirigées vers le Centre de Tri et de Décontamination Sommaire (CTDS). Il s’agit d’une structure mobile, déployée sur remorque, montée et armée en 2 heures maximum. Le CTDS est configuré avec deux chaînes de tri et de décontamination sommaire, avec des salles de déshabillage et de traitement, des douches et un dispositif de contrôle en sortie de chaîne. Le CTDS doit être placé dans une zone non contaminée. Aussi, les conditions météorologiques sont un paramètre essentiel de la gestion d’une situation d’urgence radiologique. Le choix du lieu du CTDS est donc réalisé en fonction de la météo car selon la direction du vent, les particules sont susceptibles de se déplacer vers une zone plutôt qu’une autre. La prise en charge au CTDS se fait par le personnel formé en radioprotection du Service de Surveillance Radiologique et par des marins-pompiers formés à la décontamination. Le CTDS peut traiter environ 20 personnes par heure. Le cycle de décontamination se déroule en plusieurs phases :
– tout d’abord le déshabillage, effectué par le personnel compétent équipé de tenue adaptée. Une première mesure est effectuée afin de déterminer si la personne est contaminée.
– ensuite, la personne est dirigée vers une douche de décontamination qui consiste à savonner et frotter la peau afin de réduire la présence de contamination externe à un niveau acceptable pour l’individu et pour l’environnement.
– une nouvelle mesure est alors effectuée. Si tout risque de contamination est écarté, la personne peut alors sortir et est prise en charge par une cellule d’accompagnement psychologique. A contrario, si la mesure indique que la personne est toujours contaminée, une deuxième douche est alors effectuée. A l’issue, si la contamination est toujours existante, celle-ci sera considérée comme fixée et une anthroporadiométrie sera effectuée afin de déterminer le niveau de contamination interne de la personne et la nature des radioéléments présents.