Skip to main content

PARIS : Thon en boîte, poissons ou poison ?

Partager :

PARIS : Thon en boîte, poissons ou poison ?

Martine Ollié, Secrétaire nationale UDI à la Santé environnementale.

Les ONG Bloom et Foodwatch viennent de révéler des résultats alarmants : les boîtes de thon consommées dans cinq pays européens présentent une présence élevée d’un puissant neurotoxique : le mercure.

Les conséquences sanitaires sont graves, en particulier pour les plus vulnérables, les femmes enceintes, les jeunes enfants et les personnes âgées. L’ingestion de mercure peut endommager notre système nerveux central, notre système cardiovasculaire, notre système immunitaire et perturber lourdement le développement des fœtus.

Les sources de ces contaminations sont diverses :

Industrielles : Une grande partie du mercure présent dans les océans provient des activités industrielles, telles que la combustion du charbon, l’extraction minière et les processus de fabrication. Ce mercure est ensuite transporté par les vents et les précipitations jusqu’aux océans.
Déchets : Les déchets industriels et municipaux, y compris les piles et les ampoules, contiennent souvent du mercure. Lorsque ces déchets ne sont pas éliminés correctement, le mercure peut se retrouver dans les sols et les eaux, puis être transporté vers les océans.
Bioaccumulation : Le mercure présent dans l’eau est absorbé par les organismes marins les plus petits, comme le plancton. Ces organismes sont ensuite mangés par des poissons plus gros, qui à leur tour sont mangés par des prédateurs encore plus grands, comme le thon. À chaque étape de la chaîne alimentaire, la concentration en mercure augmente, un phénomène appelé bioaccumulation. Le thon, étant un prédateur au sommet de la chaîne alimentaire, accumule ainsi de grandes quantités de mercure.

Que dit la législation européenne ?

Une norme générale fixe une limite maximale de 1 mg de mercure par kg de poisson frais pour la plupart des espèces, le thon bénéficie en raison de la bioaccumulation naturelle d’une norme spécifique moins contraignante, d’où les débats et la controverse.

Face à ce problème sanitaire et environnemental majeur, il est essentiel de réduire les émissions de mercure à la source et de mettre en place des mesures de gestion des déchets efficaces pour protéger nos océans et la santé des consommateurs. En attendant, on ne peut que leur conseiller de s’orienter vers des aliments alternatifs plus sains.

SOURCE : UDI – Les infos de la semaine.