PARIS : Sans budget 2025, comment fait-on ?
Vincent Delahaye, Sénateur de l’Essonne.
Le gouvernement a été censuré et le budget de la Sécurité Sociale avec lui. L’examen du budget de l’État a été interrompu, par la même occasion, au Sénat. Si l’on veut pouvoir, à partir de janvier, collecter les impôts, payer les fonctionnaires, verser les pensions de retraite et emprunter pour couvrir les dépenses non financées, nous avons besoin d’une loi spéciale nous autorisant à le faire et permettant d’établir les décrets nécessaires.
Ainsi, en attendant l’examen d’une loi de finances 2025 en bonne et due forme, idéalement en tout début d’année, nous repartirons sur la base du budget 2024. Avec un déficit (163 milliards d’euros) jugé excessif par Bruxelles – et il l’est vraiment –, des retraites qui vont augmenter avec l’inflation (c’est la loi), et un impôt sur le revenu dont les tranches ne seront pas réactualisées et qui augmentera donc pour tous, touchant au passage 380 000 foyers fiscaux nouvellement imposables…
Une chose est sûre : la réduction du déficit attendra. Elle est pourtant indispensable pour ne plus laisser s’envoler la dette et les intérêts de celle-ci qui pèseront bientôt plus lourd que le seul budget de l’Éducation nationale (59 milliards d’euros en 2023), au point même de devenir le premier poste dans le budget de l’État d’ici deux ans !
La nécessaire baisse des dépenses publiques attendra aussi des jours meilleurs, avec une nouvelle majorité et, espérons-le, des élus enfin courageux. En cette fin d’année, il n’est pas interdit de rêver…
SOURCE : UDI – Les infos de la semaine.