PARIS : Rodin/Bourdelle Corps à corps, au Musée Bourdelle
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PARIS : Rodin/Bourdelle Corps à corps, au Musée Bourdelle
Cette saison fait également la part belle à la découverte, de la création artistique moderne vietnamienne au musée Cernuschi, à l’œuvre de François Chifflart à la maison de Victor Hugo ou à la vie de Daniel Cordier au musée de la Libération.
La saison 2024/2025 de Paris Musées propose des dialogues remarquables dans les expositions Rodin-Bourdelle ou Modigliani-Zadkine et met à l’honneur des grandes figures de l’histoire de l’art telles que le peintre caravagesque Ribera au Petit Palais ou l’artiste Gabriele Münter – à qui le musée d’Art moderne consacre une première rétrospective – avec les créations de mode spectaculaires de Stephen Jones ou de Rick Owens au Palais Galliera ou avec la découverte du Paris d’Agnès Varda au musée Carnavalet.
Et s’interroge sur les évolutions et les bouleversements du monde en donnant à voir au MAM l’exposition L’Âge atomique. Les artistes à l’épreuve de l’histoire ou encore en explorant l’année révolutionnaire 1793/1794 au musée Carnavalet ou encore le mariage et la condition des femmes dénoncés par Balzac au 19e siècle.
Antoine Bourdelle (1861-1929) admira Auguste Rodin (1840-1917), de vingt ans son aîné. Bourdelle fut le praticien de Rodin, tailla pour lui des marbres. Rodin perçut en Bourdelle un héritier, mais volontiers indocile. Parallèles, souvent superposées, leurs trajectoires méritent assurément une grande exposition, nécessaire et attendue. La confrontation donne à voir, avec une ambition et une ampleur inédites, les fraternités et réciprocités comme les divergences et antagonismes de deux créateurs, de deux univers plastiques, porteurs des enjeux majeurs de la modernité: refus du naturalisme et de la vraisemblance, retour aux sources de l’antique et de la matière première, expressionnisme du modelé, esthétique du fragment, hybridations et poétique de l’assemblage, réflexion prospective sur le socle et le monumental, autonomie de la sculpture et volonté d’épure qui ouvrent la voie de l’abstraction…
En contrepoint, des œuvres d’Henri Matisse (1869-1954), Constantin Brancusi (1876-1957), Raymond Duchamp-Villon (1876-1918), Ossip Zadkine (1888-1967), Chana Orloff (1888-1968), Diego Giacometti (1901-1966), Germaine Richier (1902-1959) rappellent que les deux maîtres furent à la source des avant-gardes. L’exposition sera présentée à Roubaix, à La Piscine Musée d’art et d’industrie André-Diligent, du 1er mars au 1er juin 2025 puis à Montauban, au Musée Ingres du 27 juin au 19 octobre 2025.
Exposition organisée en collaboration avec le musée Rodin