PARIS : Prévention des pluies – Quelles actions pou…
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PARIS : Prévention des pluies – Quelles actions pour l’adaptation au risque d’inondation ?
Le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, avec l’appui du ministère de l’Intérieur et des Outre-mer, renouvelle pour la 8e année sa campagne annuelle d’information et d’acculturation des populations exposées aux phénomènes méditerranéens de pluies intenses et d’inondations torrentielles.
La récurrence d’événements hydrométéorologiques soudains et violents sur le pourtour méditerranéen a déjà causé des décès et des dégâts matériels considérables. Parmi les épisodes les plus marquants, on peut noter les pluies diluviennes de 2015 dans les Alpes-Maritimes, ayant causé 20 décès, la tempête Alex de 2020, avec 10 décès et 8 disparus ou les inondations de 2018 dans l’Aude avec 15 décès.
Les anomalies de températures de la mer Méditerranée constatées cet été, avec des valeurs très au-dessus des normales de saison, sont l’un des facteurs pouvant aggraver l’intensité des pluies méditerranéennes. En un temps très court, des cellules orageuses peu mobiles peuvent provoquer des pluies intenses et des inondations rapides. C’est ce qu’on appelle des pluies méditerranéennes ou encore des phénomènes cévenols.
Pour la sécurité de tous, il est indispensable que chacun s’approprie les bons réflexes qui sauvent en cas pluies intenses. La campagne de communication 2023, qui sera déployée du 30 août au 30 novembre, s’appuie sur des messages simples et pragmatiques pour rappeler les bons comportements à adopter en cas de survenance de ces phénomènes.
En cas de pluies méditerranéennes intenses :
1. Reportez tous vos déplacements, que ce soit à pied ou en voiture.
2. Ne prenez pas votre voiture ou ne restez pas dedans ; quelques centimètres d’eau suffisent à l’emporter.
3. Laissez vos enfants à l’école ou à la crèche : ils y sont en sécurité.
4. Restez ou rentrez dans un bâtiment et réfugiez-vous à l’étage.
5. Coupez, si possible et sans vous mettre en danger, les réseaux de gaz, d’électricité et de chauffage.
6. Ne descendez pas dans les sous-sols ou les parkings souterrains.
7. Éloignez-vous des cours d’eau, des berges et des ponts. Pour éviter la foudre, ne vous réfugiez pas sous un arbre.
8. Restez informé et à l’écoute des consignes des secours et de votre mairie.
9. Contactez les personnes vulnérables et isolées en privilégiant les SMS afin de laisser les réseaux disponibles pour les secours.
Ciblée sur l’arc méditerranéen, la campagne est déployée dans les quinze départements du pourtour méditerranéen qui sont les plus sujets à ces phénomènes (Alpes-de-Haute-Provence, Alpes-Maritimes, Ardèche, Aveyron, Aude, Bouches-du-Rhône, Corse-du-Sud, Haute-Corse, Drôme, Gard, Hérault, Lozère, Pyrénées-Orientales, Var et Vaucluse).
Les préfets de la zone de défense et de sécurité Sud et Sud-Est, en concertation avec les préfets des 15 départements concernés sont mobilisés, ainsi que les services de l’État. La mobilisation des collectivités territoriales est également recherchée, en tant qu’acteurs majeurs de la politique publique de prévention.
Cette campagne s’inscrit également plus largement dans l’action engagée par le Gouvernement visant à renforcer la culture du risque de chaque citoyen.
La campagne maintient l’effort de communication sur la sensibilisation et la prévention avec des messages simples et pragmatiques.
QUELLES ACTIONS POUR L’ADAPTATION AU RISQUE D’INONDATION ?
La prévention des risques naturels joue un rôle majeur pour préserver les vies humaines, limiter les coûts des dommages et réduire la vulnérabilité des territoires. Plus la prévention sera efficace, moins les dépenses seront importantes pour réparer les dégâts causés par une catastrophe. Plusieurs leviers contribuent à cette politique publique dont la combinaison tend vers une efficacité d’ensemble. L’État s’appuie sur un large réseau d’opérateurs scientifiques et techniques, en particulier Météo-France, pour améliorer la connaissance des risques naturels et des phénomènes générateurs et permettre la prévision des phénomènes extrêmes (pluies intenses, crues rapides). Dans les départements, les préfets élaborent des plans de prévention des risques d’inondation (PPRI) pour éviter l’installation de nouvelles constructions dans des zones exposées. Sur le pourtour méditerranéen, environ 50 % des communes sont dotées d’un PPRI en vigueur.
Les collectivités territoriales élaborent des programmes d’actions de prévention des inondations (PAPI), qui traitent des différents aspects de la prévention des inondations : connaissance des phénomènes auxquels sont exposés les territoires, information préventive des populations exposées, réalisation d’études et de travaux de protection des personnes et des biens. Après leur labellisation par l’État, les PAPI ouvrent droit à des subventions de l’État au titre du fonds de prévention des risques naturels majeurs (FPRNM), dit fonds Barnier. Avec plus de 60 PAPI labellisés pour un montant total de l’ordre de 1,3 Md€ depuis 2011. Les régions Provence-Alpes-Côte d’Azur, Occitanie et Corse (zone de défense et de sécurité Sud) ainsi que la Drôme et l’Ardèche font partie des territoires les mieux protégés par les actions issues de ces programmes. L’État a cofinancé ces programmes à hauteur de 529 M€, soit environ 40 % du total labellisé.
Cette politique partenariale entre l’État et les collectivités territoriales repose sur la mobilisation de l’ensemble des acteurs. Plusieurs associations sont également mobilisées pour participer, par exemple, à des actions de développement de la culture du risque.