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PARIS : PME de santé – Le PLFSS à venir ne réduira …

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PARIS : PME de santé – Le PLFSS à venir ne réduira en rien les pénuries

Pénuries de médicaments, recul de la souveraineté et dégradation de la balance commerciale : l’économie de la santé marche sur la tête en France.

Historiquement puissante et innovatrice, la production nationale est aujourd’hui en effet fortement handicapée par une politique de fixation des prix des médicaments décorrélée de toute rationalité économique. Premières victimes d’un système qui ignore les contraintes de coûts et avantage les acteurs extraeuropéens, les PME de santé se mobilisent pour défendre le Med in France. Fabriquant ou faisant fabriquer en France et en Europe des médicaments essentiels de la pharmacopée, les entreprises en appellent au bon sens des décideurs pour appliquer une préférence européenne. À travers 4 témoignages d’entreprises, les PME de santé illustrent les enjeux avec pédagogie : maintien d’une innovation au profit du plus grand nombre, disponibilité des médicaments essentiels, réduction de l’empreinte carbone et préservation des compétences.

Med in France, une campagne d’intérêt collectif

Portée par l’AMLIS, la campagne Med in France met en avant 4 PME de santé. Leurs dirigeants respectifs dénoncent à travers 4 thématiques le déséquilibre croissant de leurs conditions de marché. Engagés dans des productions essentielles, ces patrons démontent avec pédagogie la mécanique implacable qui érode année après année la souveraineté française en matière de production de médicaments.

L’innovation utile

« Ce n’est pas bon signe que les multinationales se retirent de l’ophtalmologie dès que leurs brevets tombent dans le domaine public ». Martine Claret, co-fondatrice et Présidente de Horus Pharma, raconte les freins à l’innovation dans un domaine, l’ophtalmologie, où il reste tant à faire…

 La souveraineté sur les approvisionnements

 « Un marché où 50 % des boîtes de comprimés sont vendues à moins de 2 euros est une anomalie mondiale ». Antoine Bernasconi, Directeur Général de Serb SAS, démontre combien la succession de pénuries ne doit vraiment rien au hasard…

La réduction de l’empreinte carbone

 « La disparition d’une brique de compétence affaiblit tous les acteurs de la chaîne de valeur et pénalise le bilan carbone de notre pays, à coup de CO2 importé ». Philippe Truelle, Président-Directeur Général de CDM Lavoisier, chiffre avec précision le coût environnemental de la disqualification de la production française…

 L’emploi, le maintien des compétences et du savoir-faire

« Nous portons à la fois des besoins propres aux PME, sur des enjeux de fiscalité, par exemple, et bien-sûr des demandes propres à l’économie particulière du secteur du médicament ». Karine Pinon, co-fondatrice et Directrice Générale de Laboratoire X.O, rappelle le rôle indispensable des PME de santé dans le renouvellement des talents…

La fixation des prix des médicaments en France, Les PME de santé, un jeu perdant-perdant

Le niveau de prix pratiqué aujourd’hui en France, décorrélé de toute réalité économique est un problème car il agit comme un repoussoir pour des investissements venus de l’extérieur et décourage les acteurs présents dans notre pays. Les entreprises se trouvent en effet placées sous une triple pression : • Limitation des prix de vente à un niveau faiblement incitatif • Élévation des coûts de recherche et de production • Superposition de 7 taxes sectorielles hors impôt sur les sociétés, un record en Europe Pour sortir de cette spirale délétère, l’AMLIS énonce des propositions de bon sens : • Créer un statut spécial « PME française de santé », pour mieux reconnaître et intégrer les spécificités des entreprises. • Construire un modèle économique stimulant pour les PME en faveur de l’indépendance sanitaire, notamment à travers une modulation des prix et une facilitation de l’accès à la commande publique. • Valoriser les métiers du secteur et renforcer la formation.

Les PME de santé, un jeu perdant-perdant en première ligne dans le Med in France

Les PME de santé se consacrent dans leur grande majorité à la production de médicaments dits d’intérêt thérapeutique majeur (MITM) destinés aux patients français. Ces médicaments sont ceux pour lesquels une interruption du traitement peut mettre en danger la vie du patient, aggraver une pathologie existante, ou compromettre une fonction essentielle. La crise sanitaire a mis en évidence leur présence indispensable sur le territoire pour fournir des médicaments essentiels, comme les antalgiques injectables à l’hôpital et les traitements chroniques au quotidien (diabète, hypertension, traitement de la douleur…). Fabriquant ou faisant fabriquer en France et en Europe ces médicaments classiques de la pharmacopée française, les PME de santé privilégient les circuits courts dans leurs achats. Souvent dirigées par des pharmaciens ou médecins passionnés, elles persistent malgré les obstacles à remplir leur mission en faveur de la santé publique.