PARIS : La Suisse et l’UE en négociations
La Suisse et l’Union Européenne discutent d’un nouvel accord pour développer leurs relations.
Selon le magazine Blick, la démocratie directe suisse est un obstacle pour l’Union Européenne…
L’Union Européenne et la suisse discutent depuis quelques mois d’un accord afin de développer leurs relations malgré des désaccords sur l’immigration et la protection des salaires selon la présidente de la confédération Viola Amherd.
Les relations entre la Suisse et l’Union Européenne sont scellées par un ensemble d’accords dont les bases ont été posées en 1972 dans le cadre d’un accord de libre-échange. D’autres négociations avaient eu lieu en 2014 et avaient été interrompues.
L’objectif serait d’obtenir un accord plus large entre les deux parties. La Suisse souhaiterait notamment être exemptée de la libre circulation entre la Suisse et les pays membres de l’UE. Un obstacle qui pourrait être résolu alors que la libre-circulation a été dernièrement remise en cause en Allemagne, en France, aux Pas-Bas et bien avant au Danemark, en Suède ou en Hongrie avec le retour des contrôles aux frontières.
La démocratie suisse obstacle aux négociations?
Un autre obstacle est la démocratie directe suisse selon le magazine Blick. La Suisse est l’un des pays les plus démocratiques au monde au contraire de l’UE dont les structures sont loin d’assurer une bonne représentativité des opinions des électeurs. Et la Suisse veut que tout accord avec l’UE soit soumis à référendum.
Comme le résume Blick :« La démocratie directe suisse est opposée aux intérêts des 27 états membres de l’UE ». Maroš Šefčovič a déclaré selon Blick que les états de l’UE doivent supporter le mandat de négociation et que ces intérêts doivent être défendus conjointement.
Cette démocratie directe suisse a profité à l’économie.
Le pays est classé au 2ème rang mondial pour la liberté économique juste derrière Singapour et devant l’Irlande et Taïwan selon l’Heritage Foundation. A titre de comparaison la France n’est classée qu’en 61ème position derrière le Vietnam et la Serbie. Il est vrai que l’économie française est de plus en pus dirigiste et sociale au contraire des tendances dans le reste du monde où le communisme a été peu ou prou éradiqué de la plupart des pays.
La Suisse est aujourd’hui la 4ème plus grand partenaire commercial de l’UE mais la part des exportations suisses vers l’Union Européenne n’a fait que diminuer ces 20 dernières années, la croissance étant sans doute pour la Suisse plutôt à chercher du côté des économies émergentes d’Asie du Moyen-Orient, d’Amérique Latine ou même dans les économies avancées hors UE comme aux Etats-Unis.
Le vice-président de la Commission Européenne Maroš Šefčovič a déclaré que « les négociations actuelles devraient sans doute se poursuivre au delà de 2024 » si la Suisse souhaite préserver sa clause de sauvegarde via à vis de la libre-circulation et des salaires. Alors que la Suisse va très bien a-t-elle vraiment besoin d’approfondir ses relations avec l’UE alors que cette zone économique est en plein marasme comme le notent des internautes sur Twitter? Pas sûr d’autant que le pacte vert va avoir des effets délétères dans des pans entiers de l’économie européenne comme l’automobile, l’énergie, l’immobilier…
SOURCE : businesstravel.fr.