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PARIS : How to Have Sex, le film qui fait réfléchir sur l…

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Floriane Dumont
16 Nov 2023

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PARIS : How to Have Sex, le film qui fait réfléchir sur le consentement ambigu et la zone grise

How to Have Sex, réalisé par Molly Manning Walker, est une comédie dramatique qui suit les aventures de trois adolescentes britanniques qui partent en vacances pour un rite de passage.

Elles boivent, sortent en boîte et se mettent en couple à l’occasion de ce qui devrait être le meilleur été de leur vie. Dans How to Have Sex, son premier long métrage qui a remporté le prix un Certain Regard à Cannes, Molly Manning évoque la pression exercée sur les jeunes pour qu’ils aient des relations sexuelles. Le film aborde avec sensibilité le thème de la première fois et du consentement sexuel, en mettant en lumière la notion de zone grise, ou de consentement ambigu, qui peut conduire à des situations de violence ou de malaise.

Depuis presque 40 ans, Terpan Prévention sensibilise et éduque à la sexualité, notamment auprès des jeunes. Partenaire du film How to Have Sex en Belgique, qui sort en France le 15 novembre, Terpan Prévention voit dans ce film un moyen de transmettre les valeurs de liberté, de respect et de responsabilité dans les relations sexuelles. Terpan Prévention a mené plusieurs études et sondages auprès des jeunes et souhaite ainsi encourager le dialogue et la réflexion sur le consentement ambigu et la zone grise, des sujets essentiels pour le bien-être et la santé de chacun. Car finalement, être consentant, ce n’est pas juste un “oui”.

Mot de Molly Manning Walker, réalisatrice de How to Have Sex  :

“ J’espère que ce film déclenchera une plus grande conversation sur le consentement et les relations sexuelles épanouies. J’espère que nous commencerons à parler du plaisir féminin et de la manière d’enseigner aux jeunes adultes comment avoir des relations sexuelles”.

C’est oui ou bien c’est non ? Les signes d’un consentement sexuel

Le consentement sexuel est la base d’une relation saine et respectueuse. Il s’agit de l’accord mutuel et volontaire entre deux personnes pour avoir une activité sexuelle. Mais comment savoir si l’on est consentant ou non ? Quels sont les signes qui indiquent que l’on veut ou que l’on ne veut pas continuer ? Et comment réagir face à une situation de non-consentement ?

Selon le sondage de Terpan Prévention, mené auprès de 1000 jeunes filles âgées de 16 à 25 ans, 20% des jeunes filles déclarent avoir eu une première fois sans consentement, sous la contrainte ou la menace de leur partenaire. Par la suite, plus de 45% ont déclaré avoir vécu un ou plusieurs rapports sexuels non consentis, soit près d’une femme sur deux.

Ces chiffres montrent qu’il est nécessaire de sensibiliser les jeunes à l’importance du consentement sexuel, et de leur donner des outils pour le reconnaître et le communiquer. C’est pourquoi Terpan Prévention vous propose quelques conseils pour savoir si vous êtes consentant ou non, comment exprimer votre envie ou votre refus, et comment réagir face à une situation de non-consentement.:

  • Le consentement sexuel doit être clair, explicite et réciproque. Il ne suffit pas de se fier aux signaux non verbaux, comme le langage corporel ou le regard, car ils peuvent être ambigus ou mal interprétés. Il faut donc exprimer verbalement son envie ou son refus, en utilisant des mots simples et sans équivoque, comme “oui”, “non”, “stop”, “j’ai envie de toi”, “je ne veux pas faire ça”, etc.
  • Le consentement sexuel doit être libre et éclairé. Il ne doit pas être influencé par la pression sociale, la peur, l’alcool, la drogue, ou tout autre élément qui altère le jugement ou la volonté. Il faut donc être capable de dire non si l’on ne se sent pas prêt, si l’on n’a pas envie, ou si l’on n’est pas d’accord avec ce que propose l’autre. Il faut aussi respecter le non de l’autre, sans insister, sans le culpabiliser, ni le menacer.
  • Le consentement sexuel doit être continu et révocable. Il ne se donne pas une fois pour toutes, mais à chaque étape de la relation sexuelle. Il faut donc vérifier régulièrement que l’autre est toujours d’accord, en lui demandant son avis, son ressenti, ses envies, etc. Il faut aussi accepter que l’autre puisse changer d’avis à tout moment, et arrêter si c’est le cas.
  • Le consentement sexuel doit être respectueux et responsable. Il implique de prendre soin de soi et de l’autre, en se protégeant contre les infections sexuellement transmissibles (IST) et les grossesses non désirées, en utilisant un préservatif et/ou un autre moyen de contraception adapté. Il implique aussi de respecter les limites, les besoins, les désirs, et les fantasmes de l’autre, sans le juger, ni le forcer à faire quelque chose qu’il ne veut pas.

Le consentement sexuel ambigu, ou zone grise, un sujet tabou ?

Mais parfois, le consentement sexuel n’est pas aussi simple qu’un oui ou un non. Il peut y avoir des situations de flou, de pression, d’hésitation, que l’on appelle la zone grise du consentement. La zone grise du consentement, c’est lorsque l’une des personnes impliquées dans un acte sexuel n’est pas sûre de vouloir le faire, mais ne dit pas non clairement, par peur, par gêne, par culpabilité ou par soumission. La zone grise du consentement peut conduire à des expériences sexuelles désagréables, voire traumatisantes, qui peuvent avoir des conséquences sur la santé physique et mentale.

Comment sortir de la zone grise du consentement ? Comment faire en sorte que nos relations sexuelles soient toujours consenties, plaisantes et respectueuses ? Voici quelques conseils pour y parvenir :

  • Écouter son ressenti : avant, pendant et après un acte sexuel, il est important d’écouter son corps et ses émotions. Est-ce que je me sens à l’aise ? Est-ce que j’ai envie de faire ça ? Est-ce que je me sens respecté(e) ? Est-ce que je respecte l’autre ? Si la réponse est non à l’une de ces questions, il faut oser dire stop, sans se sentir coupable ou honteux(se).
  • Communiquer avec son partenaire : le dialogue est essentiel pour établir un consentement mutuel. Il faut exprimer clairement ses envies, ses limites, ses besoins, et écouter ceux de l’autre. Il faut aussi vérifier régulièrement que l’autre est toujours d’accord, en lui posant des questions simples comme “Est-ce que ça va ?” ou “Est-ce que tu aimes ça ?”. Il faut respecter le choix de l’autre, sans le juger, le forcer ou le manipuler.
  • Se renseigner sur la sexualité : la sexualité est un domaine vaste et complexe, qui peut être source de plaisir, mais aussi de doutes, de peurs, de risques. Il est important de se renseigner sur la sexualité, de manière objective et bienveillante, pour mieux se connaître, se protéger et respecter l’autre. Il existe de nombreuses sources d’information, comme des livres, des sites internet, des associations, des professionnels de santé, qui peuvent répondre à nos questions et nous accompagner.
  • Se faire aider en cas de besoin : si l’on a vécu une expérience sexuelle non consentie, il ne faut pas rester seul(e) avec sa souffrance. Il faut en parler à une personne de confiance, comme un ami, un parent, un enseignant, ou à un professionnel, comme un médecin, un psychologue, un avocat. Il existe aussi des structures spécialisées, comme le 3919, le numéro d’écoute national destiné aux femmes victimes de violences. Ces structures peuvent offrir un soutien, une écoute, un accompagnement, voire une prise en charge médicale, psychologique ou juridique. Il faut aussi consulter un médecin dans les 72 heures qui suivent le rapport sexuel non consenti, pour bénéficier d’un traitement préventif contre les IST et la grossesse, et pour faire un dépistage.

La zone grise du consentement sexuel est une réalité qui concerne beaucoup de personnes, et qui peut avoir des impacts négatifs sur la vie sexuelle et affective. Il est donc important de la prévenir, de la dénoncer et de la combattre, pour que le consentement sexuel devienne la norme, et que la sexualité soit toujours synonyme de plaisir, de respect et de liberté.

Le consentement sexuel est un droit fondamental, qui garantit le respect de soi et de l’autre. Il est donc essentiel de l’apprendre, de le pratiquer, et de le défendre, pour vivre une sexualité épanouie et sans risque.

À propos de « Terpan Prévention » :

Expert de la prévention, Terpan est une entreprise française, présente sur le terrain, qui travaille à la fois avec les collectivités et le grand public. Terpan conçoit, fabrique et distribue des produits et dispositifs médicaux ayant trait à la prévention sanitaire, la protection des personnes et la réduction des risques. Terpan possède la marque de préservatifs masculins Smile, et est le distributeur exclusif de préservatifs féminins So Sexy en France.

Plus d’informations sur : https://terpan.fr/