Le 23 octobre 2023, la Cité des sciences et de l’industrie présente Mission spatiale, sa nouvelle exposition permanente consacrée à l’exploration spatiale. Accessible dès 8 ans, cette exposition est une invitation au voyage dans le temps et dans l’espace.

« Dans notre imaginaire, l’espace est à la fois un terrain d’aventures extraordinaires et une contrée hostile qui nous renvoie à nos limites physiques. Génératrice d’avancées technologiques spectaculaires, questionnée pour son impact écologique, marquée par de nouveaux enjeux technologiques et géostratégiques, la conquête spatiale demeure l’un des grands défis de l’humanité. L’exposition Mission spatiale propose au visiteur, à l’aide d’une muséographie spectaculaire, d’en explorer les enjeux en quittant la Terre le temps d’une visite et en se mettant dans la peau de celles et de ceux qui nous ouvrent la route de l’espace. » Bruno Maquart, président d’Universcience

Depuis la fin du XIXe siècle, l’imaginaire de l’espace a été nourri par la science-fiction et les récits fantastiques par le biais de la littérature, de la bande dessinée, du cinéma et des séries. Les politiques de conquête et d’exploration spatiales l’ont, elles, entretenu et développé, à l’instar du programme Artemis et de la mise en orbite de la Lunar Gateway, qui marquent le retour des humains sur la Lune. Lorsque l’imaginaire se confronte à la réalité, ne se heurte-t-il pas à nos limites aussi bien physiques que physiologiques, psychologiques ou encore spatiales et temporelles ? L’exposition Mission spatiale offre au visiteur un voyage dans le monde spatial d’aujourd’hui et de demain. Elle propose à chacun d’entrer dans la peau d’un spationaute et de vivre un rêve éveillé le temps d’une visite. Son parcours, structuré en cinq parties – explorer, voyager, transiter, séjourner, questionner – propose un état des lieux des recherches, des technologies et des réflexions autour des missions spatiales. Il permet à chacun de découvrir la réalité et la complexité de ce domaine pour mieux laisser entrevoir les opportunités que nous offre l’espace, mais aussi leurs limites.

EXPLORER : l’exploration spatiale humaine est indissociable de la robotique. Dans cette première partie de l’exposition, le visiteur a l’occasion de découvrir des objets allant là où l’humain ne peut pas aller pour des raisons de sécurité ou de temporalité. De Venus Express à la sonde Cassini en passant par Huygens et Juice ou encore le rover Perseverance, tous ont été conçus dans un but exploratoire précis. Collecte d’images ou de sons, analyse des atmosphères ou des échantillons de roches mais aussi préparation de la venue d’êtres humains sont autant de missions que ces robots réalisent pour nous, donnant ainsi la possibilité derepousser les limites de notre compréhension de l’Univers et de notre place dans celui-ci. À l’issue de cette première partie, le visiteur a pu appréhender la complexité de la mise en oeuvre d’une mission d’exploration robotique : il est prêt à « Voyager ».

VOYAGER : ici, le visiteur endosse la tenue de spationaute. Membre d’une équipe de scientifiques, il part réaliser un forage sur Europe, une des lunes de Jupiter, située à 628,3 millions km de la Terre. Un spectacle immersif lui fait vivre ce voyage d’exploration spatiale depuis son décollage jusqu’à l’atterrissage. De la découverte des lanceurs au choix des modes de propulsion en passant par le calcul des trajectoires, la réalité est loin de ressembler aux films de science-fiction. S’extraire de la gravité terrestre et se confronter à l’espace est un art subtil combinant possibilités et contraintes. Plusieurs maquettes dont une d’Ariane 6 viennent compléter l’expérience de visite. Après cette proposition de voyage, l’exposition propose au visiteur de « Transiter » dans l’espace.

TRANSITER : depuis notre premier pas sur la Lune en 1969, celle-ci a été quelque peu délaissée ; pourtant, elle revient aujourd’hui au premier plan de nos ambitions. Cette troisième partie de l’exposition présente au public une feuille de route incluant le programme Artemis. Celui-ci, piloté par la Nasa et associant l’Esa (Agence spatiale européenne) ainsi que d’autres agences spatiales, a permis fin 2022 d’envoyer le nouveau lanceur SLS (Space Launch System) avec le successeur du vaisseau Apollo, Orion. Ce vaisseau a réussi son premier voyage sans équipage autour de la Lune et est revenu sans incident sur Terre, ouvrant la voie à une future mission habitée. L’exposition présente ici deux répliques : l’une à l’échelle 1 de l’I-HAB, le module d’habitat européen de la station spatiale Lunar Gateway, l’autre du véhicule spatial Orion. Maintenant, le visiteur est apte à « Séjourner » au-delà de l’orbite terrestre.

SÉJOURNER : après la Lune, l’objectif suivant est d’envoyer des humains sur Mars. Le fruit du travail des vingt-quatre agences spatiales du monde entier devrait permettre, dans les prochaines décennies, de voir le début de l’expansion humaine dans l’espace au-delà de l’orbite terrestre. Ici, le visiteur voyage dans le futur, pose le pied sur la Lune et visite une base lunaire établie. Il y découvre comment les spationautes y vivent en autonomie en utilisant les ressources trouvées sur place et en recyclant au maximum l’ensemble des ressources, et découvre les solutions architecturales envisagées pour s’adapter aux contraintes lunaires. Un jeu multimédia complète cette partie qui propose de découvrir le quotidien d’une base martienne en incarnant un spationaute qui s’entraine à vivre une journée sur Mars. Le visiteur est prêt à se “Questionner” sur ce rêve d’espace.

QUESTIONNER : Dans cette dernière partie, le public prend de la distance. Un dispositif audiovisuel donnant la parole à des experts (astrophysicien, sociologue ou encore géopoliticien) propose une réflexion sur le rapport que notre société entretient avec l’espace et notamment sur les raisons qui motivent l’envoi d’humains dans l’espace. L’occasion également pour les visiteurs de consulter les actualités autour de ce sujet.

Nouvelle exposition permanente
Ouverture le 23 octobre 2023
à la Cité des sciences et de l’industrie