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PARIS : Date limite de consommation (DLC), date de durabili…

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PARIS : Date limite de consommation (DLC), date de durabilité minimale (DDM), quelles différences ?

Les produits alimentaires préemballés doivent indiquer un délai pour leur consommation : la date limite de consommation (DLC) ou la date de durabilité minimale (DDM).

Ces deux indications ont des conséquences différentes. Savez-vous ce qu’elles signifient réellement ? On fait le point.

Date limite de consommation (DLC) : qu’est-ce que c’est ?

La date limite de consommation (DLC) indique une limite impérative. Elle est signifiée par la mention « à consommer jusqu’au… » suivie du jour, du mois, et de l’année.

Elle s’applique à la majorité des produits à conserver au frais qui sont microbiologiquement très périssables. Il s’agit par exemple des aliments frais, tels que les viandes, les poissons, la charcuterie, les plats cuisinés réfrigérés, ainsi que certains produits laitiers comme les yaourts.

Les denrées alimentaires assorties d’une DLC se conservent, en général, au réfrigérateur. Il faut respecter la température d’entreposage ou de conservation mentionnée sur l’emballage. En cas de rupture de la chaîne du froid, le produit est impropre à la consommation et constitue un risque potentiel pour la santé du consommateur.

La date limite de consommation est fixée sous la responsabilité des professionnels lors de tests de vieillissement sur chaque produit.

À savoir

Si vous souhaitez congeler vos aliments, anticipez leur congélation dès l’achat ou la préparation, comme l’indique l’Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). En revanche, il ne faut jamais congeler un produit dont la DLC est atteinte ou dépassée.

La date limite de consommation n’est plus valable une fois le produit ouvert. Il est nécessaire de suivre les recommandations de conservation indiquées par le fabricant sur l’emballage : température, durée maximale de conservation, indication sur la durée de vie secondaire « à consommer dans les X jours après ouverture ».

Peut-on consommer ou commercialiser un produit dont la date limite de consommation (DLC) est dépassée ?

La date limite de consommation est une limite impérative et il est important de la respecter. Au-delà de cette date :

  • les aliments concernés sont impropres à la consommation car ils présentent un risque pour la santé,
  • il est interdit de les commercialiser sous peine de sanctions. Le commerçant a l’obligation de détruire les produits impropres à la consommation.

À savoir

En cas d’erreur d’étiquetage du fabricant sur la DLC, celui-ci a l’obligation de rappeler ses produits et de les déclarer sur Rappelconso.

Date de durabilité minimale (DDM) : qu’est-ce que c’est ?

La date de durabilité minimale (DDM) est une date indicative apposée sur certaines denrées alimentaires. Elle concerne par exemple, les produits secs, stérilisés et déshydratés tels que le café, les gâteaux secs, les boîtes de conserve, les pâtes, le riz, le sucre ou encore la farine.

La DDM est présentée sous la forme « à consommer de préférence avant le… » ou « à consommer de préférence avant fin… ».

La DDM est fixée en fonction de la durabilité du produit :

  • « à consommer de préférence avant… » suivi du jour et du mois pour un produit dont la durabilité est inférieure à trois mois,
  • « à consommer de préférence avant… » suivi du mois et de l’année pour un produit dont la durabilité est comprise entre trois et 18 mois,
  • « à consommer de préférence avant… » suivi de l’année pour un produit dont la durabilité est supérieure à 18 mois.

Ce terme remplace la mention « date limite d’utilisation optimale » (DLUO) depuis la mise en application du Règlement européen n°1169/2011 à propos de l’information du consommateur sur les denrées alimentaires.

À savoir

Afin de lutter contre le gaspillage alimentaire, le décret n° 2022-1440 du 17 novembre 2022 permet aux opérateurs de compléter la mention « à consommer de préférence avant le » sur les emballages des denrées alimentaires fabriquées et commercialisées en France. L’objectif : mieux informer le consommateur que le produit reste consommable sans risque pour la santé au-delà de cette date.

Les professionnels peuvent ainsi ajouter les mots :

  • « Pour une dégustation optimale, » avant l’indication de la DDM,
  • « Ce produit peut être consommé après cette date » ou toute mention au sens équivalent pour le consommateur, dans le champ visuel de l’indication de la DDM,
  • ou combiner les deux mentions précitées.

Peut-on consommer ou commercialiser un produit dont la date de durabilité minimale (DDM) est dépassée ?

Contrairement aux aliments dont la DLC est dépassée, les produits dont la DDM est dépassée peuvent être commercialisés et consommés. Les aliments peuvent toutefois avoir perdu leurs qualités nutritionnelles et gustatives (arômes, consistance…).

Sauf en cas d’altération de l’emballage et du produit, il n’est donc pas nécessaire de les jeter. Pensez toutefois à vérifier l’aspect visuel et l’odeur du produit avant de le consommer.

Dans le cas d’une boîte de conserve, il est important de vérifier son aspect extérieur. Une déformation de la conserve, des traces de rouille, un bombage de la boîte peuvent révéler une altération du produit. En cas de doute, ne consommez pas le produit et jetez-le.

Quelles sont les autres mentions de conservation à connaître ?

Les indications de conservation

Certains emballages peuvent comporter des conditions de conservation pour permettre une bonne conservation ou une bonne utilisation de la denrée après ouverture.

Pour la DLC, il s’agit essentiellement de la température de réfrigération. La DDM peut être complétée par l’indication des conditions de conservation dont le respect permet d’assurer la durabilité.

La date de congélation

La date de congélation correspond à la date à laquelle le produit a été congelé ou à la date de 1re congélation si le produit a été congelé à plusieurs reprises.

La date de congélation est obligatoire pour :

  • les viandes congelées,
  • les préparations de viandes congelées,
  • et les produits congelés non transformés de la pêche, tels que les poissons et fruits de mer.

À savoir

Sont exemptés de DLC ou de DDM les denrées vendues non préemballées, les fruits et légumes frais, les boissons alcoolisées, les vinaigres, les sels de cuisine, les sucres solides, les produits de la boulangerie et de la pâtisserie normalement consommés dans les 24 heures et certains produits de confiserie.

SOURCE : Ministère de l’Économie et des Finances.