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PARIS : Asterès analyse l’inflation en janvier

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PARIS : Asterès analyse l’inflation en janvier

Dans l’Alerte Eco d’aujourd’hui, Asterès analyse l’inflation en janvier, qui se maintient à un niveau faible.

L’inflation reste faible en janvier.

À 1,4 % en glissement annuel en janvier, l’inflation reste à un niveau faible comme c’est le cas depuis septembre 2024. La baisse de l’inflation dans les services est notamment une bonne nouvelle. Le choc inflationniste est clairement passé, l’inflation devrait se maintenir en dessous du seuil des 2 % dans les mois à venir.
 Après 1,3 % en décembre 2024, l’inflation est passée à 1,4 % en janvier, soit une quasi-stagnation. L’inflation augmente légèrement sur la plupart des postes, mais baisse sensiblement dans les services.
 L’inflation a surtout augmenté en ce qui concerne l’énergie (2,8 % en janvier après 1,2 % en décembre), une évolution qu’il ne faut pas surinterpréter, car ce poste est par nature très volatil. L’inflation a très légèrement augmenté dans l’alimentaire (0,1 % en janvier contre 0 % en décembre) et un peu plus pour les produits manufacturés (0,2 % en janvier après -0,4 % en décembre).
 À l’inverse, l’inflation a baissé dans les services (1,9 % en janvier après 2,2 % en décembre), une évolution notable puisque les services représentent environ la moitié de l’indice des prix. De plus, cette baisse indique que la tendance
de fond de l’inflation est plutôt orientée à la baisse car le prix des services est fortement dépendant de la dynamique des salaires. Il ne s’est donc pas enclenché de « boucle prix-salaire » lors du choc inflationniste de ces dernières années, ce qui est de bon augure pour les mois à venir.
 Des pressions désinflationnistes demeurent et l’inflation devrait, dans les mois à venir, se maintenir en dessous de 2 %. Le maintien du prix du pétrole aux alentours de 75 dollars, une hausse des salaires qui ralentit et des prix de production dans l’industrie toujours à la baisse indiquent qu’il est probable que l’inflation demeure maîtrisée en 2025 et 2026.
 Le prix du pétrole oscille entre 70 et 80 dollars et devrait rester dans cette fourchette, sauf en cas de guerre frontale entre Israël et l’Iran. Donald Trump a rappelé sa volonté de faire baisser le prix du pétrole, mais ses moyens d’action sont limités : il est peu probable que l’Arabie Saoudite accepte une forte hausse de sa production qui ferait chuter les prix et, avec les prix actuels, une hausse notable de la production américaine est peu probable.
 L’inflation est fortement dépendante des salaires. Après avoir augmenté de près de 5 % en glissement annuel du fait du choc inflationniste, la progression des salaires mensuels de base n’était plus que de 2,7 % à l’automne 2024. La « boucle prix-salaires » fonctionne actuellement dans un sens désinflationniste : la baisse de l’inflation freine la hausse des salaires qui, en retour, limite l’inflation.
 Les prix de production dans l’industrie (sortie d’usine) sont toujours à la baisse en glissement annuel, à -2,5 % en décembre (chiffre publié avec un mois de décalage sur l’inflation), ce qui indique que les prix des biens manufacturés ne vont pas rebondir sensiblement.

Sylvain BERSINGER, chef économiste.

D’après la publication Insee du 31 janvier 25.

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