PARIS : Accord Union européenne – Mercosur, un cont…
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PARIS : Accord Union européenne – Mercosur, un contresens agricole et environnemental
James Chéron, Maire de Montereau (77), Vice-président de la Région Île-de-France, Secrétaire national de l’UDI aux Affaires européennes et International Officer of ALDE Party.
Les députés RN et NFP ont donné le stylo à Ursula Von der Leyen pour signer l’accord UE-Mercosur. C’est l’un des premiers effets désastreux de cette folle censure du gouvernement, censure qui crée une inquiétante instabilité dans le pays et abîme notre influence en Europe.
La force politique de Michel Barnier, respecté de tous en Europe, aurait pu constituer un atout précieux pour consolider une opposition unie à ce traité et retenir la présidente de la Commission européenne. Les agriculteurs et consommateurs français sont donc les premières victimes de cette alliance contre nature entre les députés des gauches et de l’extrême droite, en pleine contradiction avec les convictions mêmes de leurs propres électeurs, opposés à cet accord de libre-échange avec le Mercosur.
Cette opposition repose sur deux piliers fondamentaux pour le développement de nos nations : la souveraineté agricole et sanitaire, ainsi que la défense environnementale. Les agriculteurs expriment leur inquiétude face à l’importation massive de produits déjà cultivés en Europe. Les « clauses miroir », normes censées assurer que les produits importés respectent les standards européens en matière de santé et de sécurité, cachent une subtilité problématique : l’incapacité de réglementer et vérifier les élevages et l’utilisation de produits chimiques autorisés dans le Mercosur, mais interdits en Europe. Cela soulève des questions cruciales sur la protection effective des consommateurs et le développement d’une concurrence déloyale nuisible aux producteurs européens, soumis à des normes bien plus strictes. Sans oublier le bilan carbone désastreux des produits traversant le monde pour atteindre nos marchés, alors même que des filières locales existent en France et en Europe.
La signature par la Présidente de la Commission européenne n’est que le début d’un long processus législatif. Il appartient désormais aux ministres de chaque État membre de prendre position lors d’un prochain Conseil de l’Union européenne. S’ils décident d’approuver l’accord, celui-ci sera ensuite soumis au Parlement européen, puis aux parlements nationaux.
Le coup de force d’Ursula von der Leyen risque de fragiliser l’Union européenne en créant des divisions internes à un moment où la situation politique internationale est précaire et périlleuse. Les dirigeants européens sont désormais face à une responsabilité majeure : veiller à ce que cet accord ne devienne pas un précédent regrettable pour les futures politiques commerciales de l’Union. La France doit reconstruire son armature politique et reconquérir son influence déclinante. En cela, elle a besoin de stabilité dans sa représentation politique européenne et internationale.
SOURCE : UDI – Les infos de la semaine.