Cet été, la Ville de Nice – et plus globalement le territoire maralpin – ont vu se multiplier les drames liés aux violences routières avec le décès notamment d’un pompier (sergent-chef Jérémie BOULON), un gendarme (l’adjudant Éric COMYN 54 ans), une petite fille (Kamilya 7 ans), un agent régional (Rachid DJELOUL, 52 ans).

Ces drames, souvent marqués par une irresponsabilité grave avec des refus d’obtempérer, des conduites sans permis, en état d’ivresse, ou encore sous l’empire de stupéfiants « doivent cesser » a estimé Christian ESTROSI, Maire de Nice, Président de la Métropole Nice Côte d’Azur, Président délégué de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Alors que la Ville de Nice est déjà particulièrement mobilisée pour lutter contre les violences routières, il a donc souhaité aller plus loin en signant une convention de partenariat l’association Antoine ALLENO, créée au lendemain de la disparition tragique d’Antoine ALLENO afin de prévenir les actes de violences routières et de venir en aide aux victimes de moins de 25 ans ainsi qu’à leurs familles.

Cette convention, signée ce vendredi 13 septembre 2024 aux côtés du chef Yannick ALLENO, comprend quatre objectifs principaux :

• Améliorer l’aide aux victimes et à leurs familles avec un soutien psychologique, juridique et administratif, notamment en lien avec la Maison pour l’Accueil des Victimes.
• Mener des opérations de prévention et de sensibilisation, notamment dans le cadre de l’action « alive » et du projet « Inside Out » en collaboration avec l’artiste JR.
• Accompagner les mesures d’expérimentation avec la volonté de la Ville de Nice de mettre en place des mesures pour renforcer la sécurité routière et porter des mesures nationales pour faire évoluer la législation afin de lutter contre les violences routières et d’améliorer la prévention des risques
• Le soutien de la Ville de Nice à la démarche de l’association Antoine Alléno visant à la création d’un délit d’homicide routier.

Sur ce dernier point, Christian ESTROSI a rappelé que « le terme d’homicide involontaire n’est pas que révoltant, il empêche de prendre conscience de la racine du problème : l’irresponsabilité et l’impunité ». Il a par ailleurs appelé à ce que le projet de loi porté par Eric Pauget et visant à créer ce délit soir « remis à l’agenda de l’Assemblée nationale ».

 Christian ESTROSI a par ailleurs indiqué avoir formulé « 7 demandes d’installation de radars sur les axes les plus fréquentés de la ville (Promenade des Anglais, Voie Mathis ou encore le secteur collinaire) à la préfecture depuis 2022 » qui n’ont toujours pas reçu de réponse. « La ville de Nice va donc financer et installer elle-même ces radars », a-t-il déclaré comptant sur la Préfecture pour se charger de les raccorder au réseau du ministère de l’intérieur dans un second temps.

Yannick ALLENO s’est quant à lui félicité de cette « première signature de convention entre l’association et une commune », espérant que cela donnera « l’idée à d’autres maires de suivre le mouvement ».