Du 16 septembre au 24 janvier, l’exposition vous emmène dans les sanctuaires dédiés à Marie en Méditerranée.

Inaugurée le 16 septembre et installée jusqu’en janvier 2024, l’exposition donnera à voir au grand public l’importance des sanctuaires dédiés à Marie à l’échelle de la Méditerranée. En effet, les sanctuaires mariaux chrétiens attirent des fidèles croyants et des personnes d’horizons différents, faisant de ces lieux des endroits uniques au monde où se vit l’expérience de l’hospitalité. Marie est une figure qui dépasse les clivages et les appartenances religieuses pour être « comme une mère » qui accueille chacun. L’exposition met aussi en avant la figure de Marie comme un pont entre les cultures et les religions en Méditerranée.

Le parcours sera composé de photographies, d’archives, de courts films documentaires, d’objets liturgiques et religieux (ex-votos) et de cartes. La visite se déclinera en 4 parties : Marseille et l’Afrique du Nord ; La Terre Sainte ; Notre-Dame d’Éphèse en Turquie ; La Madonna de Lampedusa. Les visiteurs voyageront ainsi de Notre-Dame de la Garde à Notre-Dame d’Afrique (Alger), en passant par Notre-Dame de Santa Cruz (Oran), Notre-Dame de l’Atlas (Maroc), Notre-Dame de Harissa (Liban), le Jardin de Mattariyeh (Le Caire).

Cette exposition est organisée conjointement par Dionigi Albera, Manoël Pénicaud et le Musée de Notre-Dame de la Garde. Dionigi Albera et Manoël Pénicaud sont anthropologues au CNRS et commissaires d’expositions. Ils sont à l’origine de l’exposition « Lieux saints partagés », présentée au Mucem en 2015 et qui avait attiré plus de 120 000 personnes. Cette exposition a ensuite été adaptée à Tunis, Thessalonique, Paris, Marrakech, New York, Istanbul, Ankara, Rome, etc.

« Cette exposition met en valeur la couronne de sanctuaires consacrés à la Vierge en Méditerranée, et autant de lieux d’hospitalité interreligieuse, car fréquentés par des fidèles musulmans, et dans quelques cas aussi, juifs. La figure de Marie dépasse les frontières du monde chrétien pour interpeller des fidèles d’autres horizons religieux.
Cette conversation avec la Vierge est particulièrement importante en relation à l’islam. Marie est présente dans le Coran, et vue comme un exemple de sainteté. Cette prégnance théologique a fait que les fidèles musulmans se rendent dans des sanctuaires chrétiens pour prier. Le cas le plus emblématique et le plus ancien est celui de la basilique de la Nativité à Bethléem, où depuis le Xe siècle une présence musulmane est attestée. Pour créer ces passerelles et montrer aux gens qu’ils sont plus proches des personnes d’autres religions que ce qu’ils croient parfois, il est important de s’adresser à un public large. Dans l’exposition, nous nous efforçons d’utiliser la force et la puissance des oeuvres d’art pour communiquer des émotions. L’art permet cela, en arrivant immédiatement au coeur. »

Dionigi Albera, commissaire de l’exposition itinérante sur les « Lieux saints partagés », directeur de recherche au CNRS.

L’inauguration de l’exposition sera suivie d’une procession aux flambeaux et d’une veillée de prière mariale au sein de la basilique.

SOURCE : Région Sud