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LORIENT : Nouvelle oeuvre monumentale de street art à Lor…

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LORIENT : Nouvelle oeuvre monumentale de street art à Lorient Bretagne Sud !

Le street art en Bretagne c’est des grands noms de la scène artistique urbaine, des événements et des fresques monumentales, de Rennes à Brest, en passant bien évidemment par Lorient Bretagne Sud !

C’est d’ailleurs dans le centre-ville de Lorient qu’une fresque de 270m² « Les lorientais osent la couleur en ville » va être peinte ce mois-ci, du 19 au 26 septembre !

Le territoire de Lorient Bretagne Sud : une toile blanche qui se voit de plus en plus colorée !

À Lorient Bretagne Sud, c’est tout d’abord en milieu urbain que les œuvres voient le jour puisque la ville de Lorient est, depuis déjà des décennies, une toile blanche pour les artistes urbains.

Mais ces street artistes sèment aussi leurs œuvres sur le littoral, la vallée du Scorff ou encore celle du Blavet. Ainsi, lors de belles balades sur la côte, de Guidel à Locmiquélic, il est de plus en plus commun de croiser des œuvres d’art faites à coups de bombes.

Cette rencontre fortuite (ou pas) peut aussi se faire lors d’une randonnée du côté de la très verte commune de Bubry ou de la Petite Cité de Caractère qu’est Pont-Scorff. Sur des blockhaus ou sur des façades de mairies, de collèges ou de maisons… A Lorient Bretagne Sud, le street art est partout !

Les artistes prennent procession de la ville pour le plus grand bonheur de nos yeux !

Graffitis, lettrages, mosaïques, collages… De nombreux artistes urbains essaiment leurs œuvres sur les murs de la ville de Lorient, accentuant ainsi sa vitalité artistique. Un dynamisme qui ne date pas d’hier puisqu’ici, les street artistes jouent avec les éléments urbains depuis la fin des années 1990. Parfois seuls, parfois en crew (équipe) ils bousculent les murs de Lorient avec leurs bombes de couleurs.

Art par essence illégal, le street art lorientais se concentre particulièrement sur les quartiers du port de pêche et du port de commerce. Ce qui fait de ces deux lieux de véritables musées d’art urbain à ciel ouvert ! Un réel plaisir pour les amateurs de cet art qui découvrent des œuvres à chaque coin de rue.

Il n’est pas rare, d’ailleurs, de voir les street artistes « poser » ! Aujourd’hui, leur terrain de jeu s’est agrandi, allant de l’ancienne base de sous-marins aux murs du centre-ville de Lorient. On compte autant de styles que d’artistes. Les techniques sont elles aussi très diverses, ce qui offre aux amoureux de street art une véritable chasse aux trésors dans les rues de Lorient.

Les lorientais plébicitent le projet « Fresque Immense : les lorientais osent la couleur en ville (street art) »

Dans le cadre de sa politique de proximité́, la Ville de Lorient a organisé en 2022 la première édition de son budget participatif. Le projet intitulé « Fresque immense : Les Lorientais osent la couleur en ville (street art) » est arrivé en tête des votes des habitants. La Ville de Lorient a donc lancé un appel à projet pour la création d’une fresque murale d’une surface de 270 m2, à réaliser sur le pignon d’un immeuble localisé quai de Rohan dans le centre-ville de Lorient.

Le quai de Rohan est un secteur de vie où logements, port de plaisance, attractivité économique et culturelle se mêlent. Le quai représente un potentiel énorme : au cœur du Festival Interceltique de Lorient, il fait l’objet de nombreuses réflexions dédiées à la promenade et à l’animation du centre-ville.

L’intention de ce projet artistique est d’inscrire une œuvre d’art urbain sur cette partie de la ville tout en répondant à une demande populaire, exprimée dans un cadre de démocratie participative, en soutenant la création et la diffusion artistique, en dynamisant l’espace public et en rendant l’art accessible à tous.

Les street artistes RCF1 (Jean Moderne) et L’Outsider (Yann Le Berre) collaborent main dans la main pour la réalisation de cette fresque

Sensibles à la ville de Lorient et à son histoire, RCF1 et L’Outsider ont été retenus pour réaliser le magnifique projet de fresque. Ils se sont entendus sur un code couleur, les couleurs primaires, qui puisse par sa simplicité entrer en résonance avec le patrimoine de l’architecture de la reconstruction, comme celui affiché sur l’immeuble à échasses, ou encore le Technicolor de l’architecte Conan dans la rue piétonne du centre-ville.

Leurs peintures sont mêlées à l’argenté et au doré, pour que la lumière mette en vibration les aplats de rouge, de jaune, de bleus flirtant ainsi avec le glaz. Des masses colorées lisibles de loin, rehaussées de lignes noires et blanches jouant avec l’équilibre de la façade, les mâts des voiliers, les fanions du FIL (Festival Interceltique de Lorient) durant l’été. Les motifs personnels viennent faire danser la composition finale : les formes fantomatiques de RCF1 jouant avec le style scriptographique de L’Outsider, tout en privilégiant l’expression contemporaine à l’illustration.

L’histoire des artistes RCF1 et L’Outsider

RCF1, Jean Moderne

Étudiant en Arts Plastiques à Paris I Panthéon Sorbonne, il se consacre à la pratique du graffiti en 1987 sous le nom de RCF1, en référence à une chanson de Clash : Rudie Can’t Fail.
L’identité visuelle singulière de ses peintures le détache assez vite des standards du graffiti new-yorkais et l’inscrit dans une mouvance visuelle plus proche de sa sensibilité européenne.
Ses logotypes « Fantômes » prennent place aux côtés de Space Invader, Blek, André Saraiva et d’autres à la première exposition Street Art, qui présente pour la première fois cette mouvance au public (Espace Thiphaine, paris 2000).

Il écrit pour de nombreux ouvrages et travaille également comme photographe. On le rencontre sur les grands événements institutionnels de l’art urbain, depuis Bomb’Art au CRDC de Nantes 1991, jusqu’à Né Dans La Rue à la Fondation Cartier en 2009. L’Alliance Française inclut son travail à son catalogue des artistes représentatifs de la France de 2012, il oeuvre ainsi à Tokyo, Buenos Aires, Jakarta, Oran ou encore au Brésil.
Le vocabulaire plastique de Jean Moderne renouvelle les perspectives d’un art urbain qu’il a pratiqué sous la plupart de ses formes le long de son parcours : Fresques murales, ateliers, festivals, galeries. Son style tend à inscrire les pratiques urbaines dans le champ de l’art contemporain.

Pour en savoir plus sur RCF1.

L’Outsider, Yann Le Berre

Né en Bretagne, Yann Le Berre découvre la peinture en 2000 et décide de s’y consacrer lors de ses années d’internat. Les premières années seront plus une forme d’apprentissage de l’histoire de l’Art, ses codes et ses formes. Curieux de toutes expériences, il touche à tout un panel de différentes pratiques et notamment au graffiti. À son arrivée à Paris pour ses études d’ébéniste à l’école Boulle, dont il sort major en 2006, Yann va rencontrer des personnes atypiques et fondamentalement passionnées. Ensemble, ils pratiqueront une forme singulière de graffiti en développant un travail de lettres et de formes teintées d’architecture, de mobilier et d’Art moderne. Avec les années un « style » s’affirme et aussi une méthodologie. Il travaille sur des thématiques diverses qu’il décline sur une dizaine de peintures et au gré de ses inspirations, ses lectures ou même ses recherches artistiques. Les thèmes abordés tendent vers l’abstraction et l’art contemporain. Il aime les références de sciences, astronomie et tout sujet qui l’inspire.

Au gré des projets, Yann travaille tantôt le noir et le blanc, qui pour lui représentent une puissance artistique sure, tantôt les couleurs primaires auxquelles il est particulièrement sensible. Depuis, Yann Le Berre est suivi de près par différentes galeries qui le représentent et expose son travail en France mais également à l’étranger (Marrakech, USA, Suisse,..).

Pour en savoir plus sur l’Outsider.