Originaire de Toulon, Néo, 20 ans, est étudiant en Histoire à Grenoble. Depuis cinq ans déjà, il s’implique, à son échelle, dans un travail pour la mémoire de la Résistance.

Il répond aux questions de La Gazette du Var.

Comment vous est venue cette passion pour l’histoire de la Seconde Guerre mondiale ?

Néo. J’étais en classe de troisième quand je me suis lancé dans une formidable aventure, c’est à dire aller à la rencontre des derniers résistants, combattants et victimes de la Seconde Guerre mondiale.

Quel est votre lien avec Marius Boglio ?

Néo. J’ai fait la rencontre de Marius Boglio, il y a cinq ans, le jour de la Libération de La Valette, à l’issue de la cérémonie. Je lui ai demandé aussitôt s’il acceptait que je vienne le voir pour recueillir son témoignage. Il était assez étonné, il faut le dire, d’être sollicité par un collégien de 15 ans. Mais, il a accepté de bon cœur. Et, nous avons noué, au fil du temps, une relation amicale. Tout naturellement, lorsque j’ai été contacté par l’ONAC, qui souhaitait retrouver la trace des derniers combattants 39-45 pour leur faire avoir la Légion d’honneur, je leur ai fait parvenir les documents en ma possession.

Être à ses côtés le jour de la remise de sa Légion d’honneur a dû être un moment particulier ?

Néo. En effet, pour moi, c’était un moment particulier. Être à ses côtés, en ce jour si symbolique, c’était beaucoup d’émotions. J’ai eu le grand honneur de prononcer, après le maire, un discours pour retracer son parcours. Marius était très heureux et ému de recevoir cette décoration qui vient distinguer toute une vie consacrée à son pays.

Quels sont vos projets ?

Néo. La publication d’un recueil de témoignages dans lequel on pourra retrouver les retranscriptions de mes entretiens. J’espère par ce recueil, à mon niveau, graver dans le marbre ces témoignages – qui sont enregistrés et filmés – et participer à la transmission de cette mémoire, ô combien essentielle de nos jours !

Propos recueillis par Nicolas TUDORT.