Nicolas Guichard, le libre-penseur et expert du Bordelais, s’impose parmi les œnologues influents depuis plus de 25 ans.

Cette année est marquée par un printemps chaud et humide avec des pluie orageuses. Ce climat, parfois tropical, a favorisé le développement du mildiou, champignon parasite qui s’attaque aux grappes et donc à la future récolte. Si presque la totalité du vignoble est atteint par le champignon, les pertes de récolte sont elles très variables. L’année est « jalouse » comme on a coutume de dire dans le vignoble, c’est-à-dire qu’elle sera très hétérogène d’une propriété à l’autre quant aux volumes produits. Nicolas Guichard, se veut pourtant rassurant pour une partie de la production : « C’est essentiellement le merlot qui a été le plus impacté par le mildiou.

La production des crémants et des vins blancs sera quant à elle normale. » Pour les vins liquoreux, la météo favorable et les pluies récentes vont permettre l’installation du botrytis pour une concentration naturelle des raisins.

DE PREMIERS RETOURS ENCOURAGEANTS

Les volumes produits sont bons et les équilibres sucre/acidité sont parfaits. Les sauvignons sont très aromatiques avec de la fraîcheur, les sémillons et les muscadelles ont atteint de bons niveaux de concentration et de belles maturités aromatiques. Coté rouges, la situation est plus contrastée suivant les secteurs, les pluies tombées au printemps, l’âge des vignes et les pratiques viticoles.