Alain Rousset, président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, soumettra au vote de la Commission permanente, le lundi 2 octobre prochain, l’instauration du congé menstruel pour les agentes de la collectivité qui pourront disposer, sur justificatif médical, de 2 jours d’autorisation spéciale d’absence par mois, sans jour de carence et donc sans retenue sur salaire.

Cette expérimentation répond à des enjeux de santé pour les femmes concernées et de qualité de vie au travail. Une femme sur dix en âge de procréer est atteinte d’endométriose et une femme sur deux dit souffrir de règles douloureuses. Aussi, en l’absence de mesure nationale, il en va de la responsabilité de chaque employeur d’améliorer le quotidien professionnel des agentes souffrant d’endométriose ou de règles douloureuses.

« C’est une avancée majeure, précise Sandrine Derville, vice-présidente du Conseil régional en charge des finances et de l’administration régionale, et un acte fort qui s’inscrit dans notre politique d’égalité professionnelle ». Une procédure interne sera mise en place au sein de la collectivité afin de préserver le secret médical mais cette initiative, qui s’inscrit dans la continuité de celles prises par d’autres collectivités locales, doit permettre de faire avancer la prise en charge de l’endométriose et démocratiser cette mesure de justice sociale au travail.

L’expérimentation du congé menstruel pour les agentes du Conseil régional doit encourager le gouvernement et le législateur à accélérer les travaux pour apporter une réponse juridique à cet enjeu de santé publique.