TROYES : Notre-Dame de Paris, nouvelle proposition et pre…
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TROYES : Notre-Dame de Paris, nouvelle proposition et premières réticences
Cette exposition, visible sur les larges panneaux en gare de Paris EST du 16 septembre au 31 octobre 2024, permettra à de nombreux voyageurs de faire la découverte de l’exposition exceptionnelle « Notre-Dame de Paris : la querelle des vitraux » – organisée par la Cité du vitrail à Troyes.
En partenariat avec la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC) Île-de-France jusqu’au 5 janvier 2025 – qui revient sur 30 années de débats (1935-1965) sur la place de l’art contemporain au sein de Notre-Dame de Paris, à travers des documents d’archives mais aussi des tableaux et les vitraux d’époque tout juste restaurés.
L’exposition en gare de Paris Est sera aussi l’occasion de découvrir ou redécouvrir l’histoire et les richesses exposées à la Cité du vitrail, site culturel du Département de l’Aube à Troyes.
Cet événement, qui s’inscrit dans l’agenda culturel des gares mis en place par SNCF Gare & connexions pour contribuer à la diffusion de la culture auprès de tous les publics, propose une scénographie créée spécialement pour la gare de Paris EST.
En 1935, par l’intermédiaire de l’artiste Louis BARILLET, la commission des monuments historiques se voit soumettre la proposition de remplacer les vitraux de VIOLLET-LE-DUC présents dans la nef par des créations contemporaines. Ces vitraux modernes sont à l’origine destinés à un pavillon de l’exposition internationale de 1937 et en cours d’exécution par douze maîtres verriers : BARILLET lui-même mais aussi Valentine REYRE, Jean HEBERT-STEVENS, le révérend père COUTURIER, André RINUY, Paul LOUZIER, Joseph-Jean-Kef RAY, Louis MAZETIER, Jean GAUDIN, Max INGRAND, Jacques GRUBER et Jacques LE CHEVALLIER. Malgré certaines réticences et l’absence d’engagement officiel, la commission encourage finalement l’initiative et charge Eugène RATTIER, inspecteur général des monuments historiques, de suivre le projet. Ce dernier participe au programme iconographique aux côtés du cardinal VERDIER et donne des directives aux artistes pour l’établissement des maquettes.
Dans un courrier du 25 mars 1935 adressé à G. HUISMAN, directeur général des Beaux-Arts, le vice-président de la commission Ruprich-Robert émet des réserves quant au projet. Le contexte de création des nouveaux vitraux, par le nombre des artistes et la diversité des propositions, apparaît peu propice à la création d’une harmonie d’ensemble. Plus encore, la suppression de grisailles en bon état au profit d’une création contemporaine ne lui semble pas conforme à la mission des monuments historiques qui « doit se limiter à préserver le patrimoine ». Il conclut que : « cet édifice ne peut être le champ d’une expérience qui n’est pas indispensable. ». Il fut finalement rassuré par Georges HUISMAN sur ces questions