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TROYES : La Cité du Vitrail revient autour de l’intégrati…

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TROYES : La Cité du Vitrail revient autour de l’intégration de vitraux contemporains

Cette exposition, visible sur les larges panneaux en gare de Paris EST du 16 septembre au 31 octobre 2024, permettra à de nombreux voyageurs de faire la découverte de l’exposition exceptionnelle « Notre-Dame de Paris : la querelle des vitraux » – organisée par la Cité du vitrail à Troyes.

En partenariat avec la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC) Île-de-France jusqu’au 5 janvier 2025 – qui revient sur 30 années de débats (1935-1965) sur la place de l’art contemporain au sein de Notre-Dame de Paris, à travers des documents d’archives mais aussi des tableaux et les vitraux d’époque tout juste restaurés.

L’exposition en gare de Paris Est sera aussi l’occasion de découvrir ou redécouvrir l’histoire et les richesses exposées à la Cité du vitrail, site culturel du Département de l’Aube à Troyes.

Cet événement, qui s’inscrit dans l’agenda culturel des gares mis en place par SNCF Gare & connexions pour contribuer à la diffusion de la culture auprès de tous les publics, propose une scénographie créée spécialement pour la gare de Paris EST.

Cinq ans après le tragique incendie qui ravagea Notre-Dame de Paris en 2019 et alors que se rapproche la date de réouverture de la cathédrale, la Cité du Vitrail revient sur la querelle, longtemps oubliée, qui opposa « Anciens » et « Modernes » entre 1935 et 1965, autour de l’intégration de vitraux contemporains dans la nef de Notre-Dame. Redécouverte grâce à l’article de Caroline PIEL en 2000, puis au mémoire de Bérénice VALLET en 2018, cette querelle méritait d’être présentée au plus large public, tant pour la qualité des œuvres qui en avaient été l’enjeu que pour l’actualité de ses débats.

La Cité du Vitrail et la conservation régionale des monuments historiques de la DRAC Île-de-France se sont donc associées pour faire restaurer et étudier les vitraux encore existants, œuvres du Père COUTURIER, de Valentine REYRE, Jacques LE CHEVALLIER, André RINUY, Paul LOUZIER ou encore Jean HÉBERT-STEVENS. Afin de faire comprendre au mieux le contexte de la querelle, elles ont procédé de même pour certains des vitraux d’Eugène VIOLLET-LE-DUC et Nicolas COFFETIER, que les pièces contemporaines étaient censées remplacer. Et elles ont enfin rassemblé, grâce aux institutions publiques et aux prêteurs privés, les maquettes, cartons et autres documents d’archives ou journaux témoignant des évolutions du projet et des échanges, souvent vifs, qui l’ont accompagné. Visiteuses et visiteurs pourront ainsi se confronter directement aux œuvres, souvent présentées pour la première fois depuis la fin des années 1930, et comprendre au mieux les arguments développés par chacune des parties. Gageons qu’ils dispose – ront ainsi de quelques clés leur permettant de mieux appréhender les controverses qui, aujourd’hui encore, marquent régulièrement les chantiers de restauration.

Nicolas DOHRMANN
Conservateur général du patrimoine,
Directeur des archives et du patrimoine,
Département de l’Aube