TOULOUSE : Une exposition autour des nouvelles résistances…
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TOULOUSE : Une exposition autour des nouvelles résistances au Musée Paul Dupuy
Pour sa seconde édition, le Nouveau Printemps fidèle à ses valeurs d’accès à la culture, de cohésion sociale et d’inclusion, s’associe à de nombreux établissements scolaires et acteurs sociaux.
Au-delà d’un programme gratuit de visites guidées et d’ateliers jeune public, mais également d’un accès gratuit à l’ensemble des expositions et des médiations nombreuses pour les groupes scolaires et le champ social, le festival s’engage dans une démarche proactive et rend ses propositions accessibles à toutes et tous, à travers des projets participatifs avec des établissements scolaires et d’enseignement supérieur et des associations, ainsi que des propositions nombreuses et inclusives en direction des publics en situation de handicap.
Le Nouveau Printemps mène un projet pédagogique au long cours avec des collèges et lycées de l’Académie. Pendant plusieurs mois, les enseignant·e·s de spécialités d’arts plastiques d’une trentaine d’établissements scolaires vont explorer avec leurs étudiant·e·s les terrains de recherches proposés par Alain Guiraudie et ses artistes invité·e·s.
Parmi ces thématiques : les dispositifs de narration, l’archive, les formes de résistances ou encore les promesses de demain.
L’occasion pour les élèves de s’approprier ces questionnements en étant totalement libres dans l’exploration des pratiques artistiques.
Les œuvres conçues dans le cadre de ce projet feront l’objet d’une restitution collective et seront exposées le temps du festival. Le festival publiera une édition qui regroupera l’ensemble des productions des élèves, disponible gratuitement au point d’accueil du festival.
Mathis Altmann, Loucia Carlier, Renaud Jerez, Matthew Lutz-Kinoy, Julien Perez et Lucie Stahl
Commissaire: Stéphanie Moisdon
Une exposition autour des nouvelles résistances.
Invitée par Alain Guiraudie à concevoir avec lui une exposition au Musée Paul Dupuy pour Le Nouveau Printemps, je suis partie de sa vision au bord des mondes et des temporalités, et cette façon si particulière de créer dans le langage des zones troubles, qui font appel à l’anarchie du réel, à celle des rêves, des fantasmes, des légendes, avec autant de noirceur, de joie que de drôlerie. J’ai regardé tout près de moi, celles et ceux qui me semblent agir dans la pensée et dans la forme à produire des choses intermédiaires, des paysages indécidables. Avec l’espoir de faire de ce groupe d’artistes, qui bien souvent se regardent ou se croisent, une sorte de mouvement radical éphémère, l’image précaire et diffractée d’une communauté sans communauté. La scénographie de l’exposition est conçue comme une partition sonore par l’artiste et musicien Julien Perez (né en 1986), dont les compositions jouent avec les codes de la pop, du surréalisme et du fantastique. Les sculptures de Mathis Altmann (né en 1987) sont autant d’assemblages d’éléments visuels et sonores, de textures, déchets, qui renvoient aux sensations d’exacerbation ou d’épuisement du capitalisme tardif. Les paysages hybrides de Loucia Carlier (née en 1992), bas-reliefs bricolés, sortes de maquettes ou d’empruntes, témoignent d’une vision affectée, dystopique, étrange et parodique. Entre les sculptures et peintures ultra colorées de Renaud Jerez (Né en 1982) se jouent des effets de dégradation, d’accumulation, de saturation et de satire. Entre la peinture, la performance et la céramique, Matthew Lutz Kinoy (né en 1984), crée un univers en permanente transformation, où coexistent différents modes de production, d’expériences, des récits d’émancipation. Les sculptures photographiques de Lucie Stahl (née en 1977) se manifestent comme des scanners devenus fous, qui encoderaient à peu près tout, sujets et objets d’un devenir machine du monde.
Avec le soutien du centre culturel Suisse. On Tour à Toulouse. Critique d’art et commissaire d’exposition, Stéphanie Moisdon (1967) est co-directrice du Consortium, centre d’art contemporain de Dijon et professeure à l’École supérieure d’art et de design de Lausanne (ECAL). Cofondatrice avec Éric Troncy du magazine Frog, elle écrit régulièrement dans Beaux Arts Magazine, Artforum, art press ou Purple. Elle a organisé de nombreuses expositions dont récemment « Heimo Zobernig » à la galerie Chantal Crousel (2023), « 1984 ‒ 1997 ». « La décennie » avec Dominique Gonzalez Foerster au Centre Pompidou Metz (2015 ‒ 2016), « Sturtevant Sturtevant » au MADRE de Naples (2016) etc. Depuis 2006, elle dirige une école alternative et itinérante, « L’École de Stéphanie », qui s’est associée à différentes institutions artistiques. Elle est l’auteure de plusieurs monographies, parmi lesquelles Matthew Lutz-Kinoy, Jean-Luc Verna, Les Roches Noires (2014), Dominique Gonzalez-Foerster (2002), ainsi que Stéphanie Moisdon, anthologie de ses propres textes critiques (2007).