TOULOUSE : Projet « Le Petit Camion », quand l’intelligence artificielle se met au service des sapeurs-pompiers
Le Service départemental d’incendie et de secours de la Haute-Garonne (SDIS 31) lance « Le Petit Camion », un projet de recherche qui utilise l’intelligence artificielle pour optimiser le traitement des appels d’urgence.
Améliorer l’efficacité, la précision et la réactivité des secours : c’est le mot d’ordre du Service départemental d’incendie et de secours de la Haute-Garonne (SDIS 31), à l’occasion du lancement officiel du projet de recherche « Le Petit Camion », jeudi 6 février 2025, à Colomiers. Avec pas moins de 1.000 appels d’urgence réceptionnés chaque jour, les opérateurs haut-garonanis n’ont qu’une à deux minutes pour collecter des informations clés dans des situations de stress intenses. « Le Petit Camion » a pour objectif d’accompagner le traitement de ces appels par le biais d’outils basés sur l’intelligence artificielle (IA).
« Un dispositif qui illustre l’avenir des services d’urgence »
« Le Petit Camion », qui est en phase de test, permet d’examiner l’état émotionnel de l’appelant, ses propos, son environnement sonore. Mais aussi l’état de fatigue ou d’attention de l’opérateur qui le reçoit. Le projet vise à aider les services d’appel d’urgence à analyser des situations et à les appuyer dans la prise de décision. Jean-François Bonastre, directeur de recherche à l’Institut national de recherche en sciences et technologies (INRIA) et coordinateur du projet, est formel : « La prise d’appel de secours est le premier maillon d’une chaîne qui sauve des vies. Le Petit Camion, c’est un dispositif qui illustre l’avenir des services d’urgence. »
Devant l’auditoire attentif, il raconte l’appel qui a donné son nom à ce dispositif novateur. Un soir, une personne contacte les secours et insiste à plusieurs reprises sur un « petit camion » : « Venez avec un petit camion », « C’est un petit camion, hein ? » Focalisé sur l’urgence de la situation, l’opérateur ne relève pas ce détail, jusqu’à ce que les secours se retrouvent coincés devant l’une des ruelles avoisinantes, trop étroite pour que le camion y circule.
SOURCE : Conseil départemental de la Haute-Garonne.
