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TOULOUSE : Le Nouveau Printemps, Soufiane ABABRI conçoit un…

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TOULOUSE : Le Nouveau Printemps, Soufiane ABABRI conçoit une sculpture banc

Artiste multidimensionnel, figure incontournable de la scène électro et de la Ballroom Scene, Kiddy Smile est un explorateur insatiable.

L’édition 2025 du Nouveau printemps est un hommage à Kiddy Smile et par Kiddy Smile à toutes les familles de cœur.

Avec Kiddy Smile, le Nouveau printemps invite une dizaine d’artistes à produire des œuvres et d’autres regards. Photographies, sculptures, performances, films constituent un parcours éclectique : les propositions sont poétiques et incarnent une politique de l’art située et empathique.

La Chapelle des Carmélites

Construite au début du XVIIᵉ siècle, la Chapelle faisait partie du couvent des Carmélites fondé à Toulouse. Si le couvent a été dissous à la Révolution française, la chapelle a été préservée grâce à son exceptionnelle richesse artistique. Conçue dans un style baroque, mêlant sobriété architecturale et décor intérieur somptueux, elle continue d’inspirer et accueille régulièrement des événements culturels. Les fresques murales, peintes au XVIIᵉ et au XVIIIᵉ siècle par Jean-Pierre Rivals et Jean-Baptiste Despax, représentent des scènes bibliques, des figures angéliques et des motifs célestes.

SouFiane Ababri

L’artiste explore les collections du Musée d’Archéologie de Saint-Raymond et rencontre des bustes isolés. Il imagine les relier. Pour le Nouveau Printemps, en dialogue avec les collections du Musée d’archéologie de la Ville de Toulouse, Soufiane Ababri conçoit une sculpture banc. L’œuvre évoque les statues antiques de cet ensemble exceptionnel que l’on peut découvrir au premier étage du Musée et qui provient de la plus importante villa connue en Gaule, celle de Chiragan, découverte au XIXe siècle à une soixantaine de kilomètres de Toulouse. L’artiste, habitué du travail en intérieur (série des Bedworks : dans son lit, allongé, l’artiste dessine) plonge dans les collections en ligne du Musée. Il y rencontre de nombreux bustes isolés et imagine en relier deux. Avec la collaboration d’un designer (Frédéric Imbert), il donne ainsi forme à une union charnelle entre deux corps et deux époques.

L’œuvre constitue une assise accueillante, pour se retrouver. Elle est aussi un point d’observation de l’environnement, des présences et des absences. Elle est aussi « Motif dans le tapis », l’oeuvre joue avec ce qui est caché et ce qui est révélé. La sculpture nous invite à réfléchir aux mythes de l’âme sœur, autant qu’à l’idée d’une amitié radicale entre deux êtres, unis par l’amour. « Or quand le corps eut été ainsi divisé, chacun, regrettant sa moitié, allait à elle ; et, s’embrassant et s’enlaçant les uns les autres avec le désir de se fondre ensemble, les hommes mouraient de faim et d’inaction, parce qu’ils ne voulaient rien faire les uns sans les autres ; et quand une moitié était morte et que l’autre survivait, celle-ci en cherchait une autre et s’enlaçait à elle (…). » Le Banquet, Platon