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TOULON : M. le président, vous avez tué la 5ème République !

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TOULON : M. le président, vous avez tué la 5ème République !

Avec une légitimité et une autorité, frappées par trois lourdes défaites électorales successives (2022, européennes et législatives), Emmanuel Macron continue d’agir en monarque.

Depuis son élection à l’Élysée, sa façon d’exercer son mandat est une caricature du présidentialisme de la 5ème République.

M. le président, il a fallu les Jeux Olympiques pour que vous vous rendiez compte du vrai visage des Français.
Malheureusement, vous n’écoutez pas leur désarroi ! Comme vous ne les avez pas écoutés en 2018 avec le mouvement de protestation des gilets jaunes, contre la hausse de la fiscalité sur les carburants.

En juin et juillet, les Français vous ont envoyé un message fort et clair sur le pouvoir d’achat, la sécurité et l’immigration. Mais, votre réponse en dissolvant l’Assemblée nationale, a semé la discorde.

En créant un bloc central donc un troisième pôle politique à l’Assemblée nationale, construit sur les ralliements de socialistes sans vergogne et d’élus de droite sans conviction, plus attachés à leurs privilèges qu’à l’avenir de la France, vous avez sapé la 5ème République.

Ce schéma mortifère pour la République s’est particulièrement vérifié lors du second tour des élections législatives. Résultat : une Assemblée nationale ingouvernable qui ignore les 11 millions de Français qui ont voté pour le Rassemblement National !

Depuis plus d’un mois, la France reste enfoncée dans une impasse institutionnelle, alors qu’elle a besoin d’être gouvernée, compte-tenu des importantes échéances à venir avec le budget à construire, la rentrée scolaire à préparer, les garanties financières à donner pour les JO d’hiver 2030, etc.

Déjà en 2023, vous avez provoqué un énorme bras de fer avec votre pays. Cette France que vous dites aimer ! Avec la réforme des retraites, vous avez créé une crise institutionnelle, démocratique et politique, en faisant adopter cette loi par un Parlement réduit en chambre d’enregistrement, en coupant dans la dépense publique, en ignorant les syndicats, en bafouant la démocratie.

M. le président, il vous reste trois années pour convaincre les Français que vous pouvez être celui qui leur conserve cet enthousiasme et cette joie de vivre.

Tous les républicains de droite et de gauche sont prêts, si vous les considérez, à vous aider dans cette tâche. Mais le voulez-vous ?

Vous venez de célébrer les 80 ans du Débarquement en Provence. Cette troupe de 350 000 hommes était constituée de goumiers algériens et de tabors marocains. Mais aussi de troupes d’élite réputées pour leur endurance qui s’étaient déjà illustrées dans les combats d’Italie et notamment à la bataille du Mont-Cassin. Au sein de cette 7ème armée, il se trouvait l’armée B, une armée française commandée par le général de Lattre de Tassigny, forte de 250 000 Français. Grâce à cette victoire écrasante, la France a repris ses droits. Les Français ont pu s’asseoir à la table des vainqueurs !

« Le président est garant de l’indépendance et de l’intégrité du pays ». Charles de Gaulle.

Bernard BERTUCCO VAN DAMME.