TOULON : PPI TOULON 2023 – Les principes de fonctio…
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TOULON : PPI TOULON 2023 – Les principes de fonctionnement d’une chaufferie nucléaire
L’article R741-32 du code de la sécurité intérieure relatif aux Plans Particuliers d’Intervention (PPI) introduit l’obligation d’exercice tous les cinq ans.
Ainsi la Marine nationale, le préfet de département et l’autorité de sûreté nucléaire de défense organisent conjointement un exercice PPI afin d’entraîner les équipes des services publics, civils et militaires, et de mécaniser les procédures, le dernier ayant eu lieu en décembre 2019. Par ailleurs et en complément de ces exercices PPI, la Marine organise annuellement au niveau de chacune de ses bases des exercices nationaux. Au niveau de la base navale de Toulon, des exercices de sécurité nucléaire sont également organisés annuellement. L’exercice « PPI TOULON 2023 » se déroule les mercredi 22 et jeudi 23 novembre 2023 et concernera un sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) basé en zone protégée Missiessy au sein de la base navale de Toulon.
Une chaufferie nucléaire comprend un réacteur dans lequel est entretenue une réaction en chaîne de fission libérant l’énergie et un ou plusieurs générateurs de vapeur alimentant une ou plusieurs turbines pour la propulsion et la production d’électricité. La fission est la rupture d’un noyau qui, sous l’impact d’un neutron, se scinde en deux noyaux plus petits (les produits de fission). Cette fission s’accompagne d’un dégagement d’énergie et entraîne la libération de 2 ou 3 neutrons dans le cas de l’uranium. Ces neutrons ainsi libérés peuvent provoquer à leur tour la fission d’autres noyaux et la libération d’autres neutrons et ainsi de suite ; on obtient une réaction en chaîne.
L’énergie dégagée par cette réaction est contrôlée en descendant ou en remontant dans le cœur du réacteur des barres de contrôle capables d’absorber les neutrons en excès et de maîtriser une réaction en chaîne. Dans le circuit primaire (1), l’eau s’échauffe dans la cuve au contact des assemblages de combustible. La récupération de la chaleur se fait dans un générateur de vapeur : la chaleur du circuit primaire est transmise à l’eau du circuit secondaire (2), qui est transformée en vapeur.
Cette vapeur sous pression fait tourner la turbine qui entraîne l’alternateur produisant l’électricité et l’hélice. Le circuit de refroidissement (3) assure la réfrigération de l’eau du circuit secondaire dans le condenseur à partir de l’eau de mer.
Le circuit primaire est un circuit fermé d’eau sous pression assurant le transfert de la chaleur du cœur au circuit secondaire. Il comprend une cuve dans laquelle se trouvent le cœur du réacteur (combustible), les absorbants de contrôle, ainsi que l’eau primaire permettant de chauffer dans le générateur de vapeur l’eau secondaire jusqu’à la vaporiser. Il est également constitué des pompes primaires assurant la circulation de l’eau primaire et du pressuriseur dont la fonction est de maintenir la pression du circuit (ce qui permet de maintenir l’eau primaire sous forme liquide à très haute température). Le circuit secondaire est un circuit fermé dans lequel la vapeur produite dans le générateur de vapeur est conduite à la turbine, qui transforme son énergie en énergie mécanique. Il comprend la partie secondaire des générateurs de vapeur, la turbine, le condenseur, les systèmes d’extraction et de réchauffage de l’eau condensée jusqu’au retour aux générateurs de vapeur, ainsi que les tuyauteries associées. Dans le cas, très improbable, d’une fuite dans un réacteur nucléaire, de l’eau s’échapperait de ce réacteur, ce qui veut dire que le cœur du réacteur pourrait ne plus être complètement immergé. Il faudrait donc injecter de l’eau pour revenir à des conditions de température et de pression acceptables. De multiples systèmes de secours permettent d’éviter la fusion du cœur.