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TOULON : Lettre de Patrick MARTIN au Premier Ministre

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TOULON : Lettre de Patrick MARTIN au Premier Ministre

Lundi, veille de sa déclaration de politique générale, je lui ai fait part de la nécessité absolue pour l’Etat de diminuer drastiquement son niveau de dépenses publiques et d’engager au plus vite des réformes structurelles et courageuses.

« Dans une volonté de dialogue exigeant avec le gouvernement, j’ai partagé une première liste d’économies participant du rééquilibrage de nos comptes publics sans peser sur l’activité économique et la compétitivité des entreprises. Au lendemain de la DPG, le message semble commencer à être entendu. En indiquant que l’effort de réduction de la dépense publique devait en premier lieu et essentiellement – à hauteur de 2/3 – revenir à l’Etat, le Premier ministre répond à une attente forte du MEDEF. Je n’ai eu de cesse de marteler que c’était à la sphère publique, avant toute chose, de supporter ces efforts impératifs.

De même des propositions d’économies figurent dans cette déclaration : nécessité de rouvrir au plus vite les chantiers de la simplification et de la lutte contre la surtransposition, regroupement de premiers opérateurs, agences et services de l’Etat que le MEDEF appelait de ses vœux. Mais la liste reste encore longue… Si un premier signal positif est envoyé à travers cette déclaration, des angles morts et des interrogations demeurent et appellent toute notre vigilance. La liste des annonces relatives à la contribution de l’Etat aux efforts de réduction de la dépense publique comprend aussi bien – et même plus – des réductions de mesures de soutien à l’économie et à l’emploi que de véritables baisses structurelles de ses dépenses de fonctionnement pourtant essentielles, ces dernières étant au passage très peu documentées.

Or, ces réductions de mesures de soutien alliées aux mesures fiscales envisagées auront un impact durable sur la compétitivité des entreprises et leur capacité à participer à l’enjeu central de la formation et l’atteinte du plein emploi. Je pense ici à la potentielle réduction des allégements de charges, au maintien de la CVAE ou encore aux mesures qui pourraient enrayer la dynamique positive de l’apprentissage. A ce titre, le MEDEF sera très attentif aux prochaines échéances que constituent le PLF et le PLFSS, deux moments de vérité qui permettront au gouvernement d’incarner sa volonté de réduire durablement nos déficits et le poids de la dette, et ainsi d’éloigner durablement le spectre d’une crise budgétaire, économique et sociale. Face à cette lourde tâche, aussi essentielle qu’urgente, le Premier ministre pourra compter sur le MEDEF comme un interlocuteur responsable mais exigeant, guidé par une seule boussole, la réussite des entreprises de France et donc de son économie. C’est d’elle dont dépend la réussite de la France »

SOURCE : UNION – La lettre patronale d’information(s).