Le Jacques Chevallier, premier Bâtiment Ravitailleur de Forces (BRF), est de retour à Toulon après son déploiement de longue durée (DLD).

Le dimanche 4 février 2024, le BRF Jacques Chevallier a retrouvé son port base après un déploiement de plus de 4 mois riche en opération et en coopération, et près de 30 000 nautiques parcourus.
Ce déploiement de longue durée constitue une étape importante pour le BRF. Il est destiné à vérifier les caractéristiques militaires du bâtiment en vue de son admission au service actif au sein de la Marine nationale.
Avec le Jacques Chevallier, la Marine nationale met à l’honneur un ingénieur du génie maritime. Il fut l’un des pères de la propulsion nucléaire navale et ancien Délégué général à l’armement ; ses travaux ont largement contrLe Jacques Chevallier, premier Bâtiment Ravitailleur de Forces (BRF), est de retour à Toulon après son déploiement de longue durée (DLD)ibué à définir les moyens de la Marine d’aujourd’hui.
Le BRF Jacques Chevallier a débuté son déploiement en zone méditerranée après avoir appareillé de Toulon le 27 septembre 2023, avant de mettre le cap à l’ouest en rejoignant l’océan Atlantique.
Dès son appareillage, le bâtiment a réalisé avec succès des missions de ravitaillement à la mer (RAM) en Méditerranée, puis pris la direction de la base navale de Brest, dernière escale en France avant l’Islande, puis de franchir le cercle polaire le 18 octobre. Ce déploiement loin de ses approches, dans l’environnement tactique exigeant que représente le Grand Nord, a permis de mettre à l’épreuve les capacités du bâtiment.
Pendant plusieurs semaines, le BRF a navigué au large du continent américain jusqu’au Brésil en conduisant des RAM, des manœuvres d’aviation et également plusieurs entrainements avec des marines alliées (OTAN) et partenaires de la France, afin d’éprouver l’interopérabilité de ce nouveau type de bâtiment.
La seconde partie de son déploiement de longue durée s’est poursuivie en eaux chaudes, dans l’océan Indien après une escale en Afrique du Sud. Plusieurs interactions ont eu lieu, notamment avec les forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj) dans le cadre d’un exercice interarmées, impliquant notamment la mise en œuvre de forces spéciales.
Les manœuvres conjointes avec les marines partenaires ont éprouvé les capacités de soutien du Jacques Chevallier. Performant en quantité et en qualité, endurant, interopérable et avec des capacités logistiques augmentées, il est à la mesure des besoins du futur groupe aéronaval.
Ce déploiement de plusieurs mois correspond à l’ultime étape de la phase de  » vérification des capacités militaires  » du bâtiment avant son admission au service actif. Cette période en mer, effectuée loin, longtemps et en équipage, permet de poursuivre la montée en puissance du matériel et des marins. Le retour d’expérience acquis favorisera par ailleurs l’amélioration des futurs BRF, série composée de 4 bâtiments.

Focus sur les Bâtiments Ravitailleurs de Forces :

Les BRF sont des navires polyvalents, clé de voûte de notre autonomie stratégique, en permettant à la France de disposer d’une Marine océanique. Leurs missions premières sont le soutien au groupe aéronaval rassemblé autour du porte-avions, l’appui aux bâtiments de surface concourant au soutien de la composante océanique de la dissuasion nucléaire, et la participation au soutien d’opérations interalliées.
Les bâtiments ravitailleurs de forces remplaceront les bâtiments de commandement et de ravitaillement (BCR) Var, Marne et Somme, en améliorant considérablement leurs capacités d’emport de fret et de carburant, ainsi que leurs capacités tactiques. Capables de fournir près de 13 000 m³ de carburant, et 1 500 tonnes de fret, les BRF participent par ailleurs à l’élaboration de la situation tactique d’une zone et peuvent être déployés en autonomie dans des zones soumises à des menaces asymétriques ou résiduelles.

Photo PRESSE AGENCE.