TOULON : Le 5 décembre, c’est la journée mondiale des sols !
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TOULON : Le 5 décembre, c’est la journée mondiale des sols !
Le compost permet de produire 48 kg de légumes par Français !
Que cette année, celle-ci soit plus visible, porteuse d’espoir et fédératrice entre villes et campagnes ! Cette journée est l’occasion de montrer en quoi chaque varois peut jouer un rôle crucial pour le devenir des sols localement, avec le compost comme lien nourricier entre la ville et la campagne. Il existe des plateformes de compostage à La Farlède ou des visites chez des partenaires agriculteurs qui utilisent le compost produit localement à base de déchets alimentaires locaux. Des agriculteurs sont partenaires à La Cadière d’Azur, La Londe-les-Maures ou Gonfaron.
Journée mondiale des sols (5 décembre 2024)
Le retour au sol des déchets alimentaires français permettrait de produire localement 48 kg de légumes par Français.
C’est quasiment l’équivalent de ce que chaque français jette chaque année : 58 kg de déchets alimentaires.
De nouvelles données dévoilées par Les Alchimistes dans le cadre de la journée mondiale des sols
9,4 millions de tonnes de déchets alimentaires sont jetés chaque année en France. Transformés en compost (1,9 million de tonnes), ces déchets alimentaires peuvent nourrir plus de 94 000 hectares de terres en maraîchage.
Cela représente l’équivalent de 14 m² de sols amendé par français et une production annuelle de 48 kg de fruits et légumes en maraîchage.
Un chiffre très proche des 58 kg de déchets alimentaires jetés par chaque français chaque année dans sa cuisine.
Les déchets nourrissent le sol, qui produit pour remplir les assiettes, la boucle est bouclée ! À l’occasion de la journée mondiale des sols (5/12) et à l’approche de l’anniversaire de l’obligation réglementaire de valoriser les déchets alimentaires pour tous, Les Alchimistes, entreprise à impact spécialisée dans la collecte et la valorisation des biodéchets, ouvre les portes de la valorisation locale des déchets alimentaires, et de l’usage du compost en agriculture.
La journée mondiale des sols est la parfaite occasion de mettre en lumière celles et ceux qui, par leurs engagements, gestes, efforts, ou métiers, tentent collectivement de reconstituer une chaîne vertueuse et solidaire, pour nourrir les sols.
Les sols agricoles nourrissent les habitants d’un territoire, mais nous oublions souvent que l’inverse peut être vrai aussi !
Les déchets alimentaires des ménages et des professionnels, sous forme de compost, aident les agriculteurs à nourrir les sols et remplacer les intrants chimiques et notamment les engrais azotés. De la cuisine aux champs, c’est toute une chaîne d’acteurs qui font la démonstration que récréer cette boucle positive à grande échelle, c’est possible et ça marche !
- les citoyens, des enfants, des professionnels de tous secteurs qui trient leurs déchets alimentaires au quotidien
- les collectivités qui jouent le jeu et déploient à grande échelle des solutions de collecte des déchets alimentaires urbains, conformément à leurs obligations réglementaires
- les collecteurs et opérateurs qui collectent en milieu urbain ces déchets particulièrement sensibles
- les agriculteurs qui utilisent le compost pour prendre soin de leurs sols
Les sols sont de plus en plus dégradés, mais aussi identifiés comme une solution aux crises environnementales
Les sols que nous piétinons tous les jours et qui nous nourrissent, sont en mauvaise santé. Pollués, maltraités, tassés, artificialisés, labourés, souvent sous perfusion aux engrais et aux pesticides, ils perdent petit à petit leurs propriétés naturelles. Les scientifiques sonnent l’alarme et rappellent à chaque catastrophe climatique (par exemple cette année les inondations) l’importance du soin des sols.
Prendre soin des sols, c’est avant tout leur rendre ce qu’ils nous donnent : la matière organique.
C’est reproduire par la main de l’homme, ce qui se passe naturellement dans une forêt où les matières végétales et animales qui tombent au sol se transforment en humus.
Lorsqu’ils sont en bonne santé et riches en matière organique et en carbone, les sols ont des super-pouvoirs :
- ils jouent leur rôle d’éponge et filtrent l’eau
- ils apportent une matrice structurée et les nutriments nécessaires aux cultures
- ils captent le carbone dans le sol
- ils accueillent la biodiversité
QUELQUES CHIFFRES SUR LES SOLS :
95 à 99 % de la nourriture mondiale est fournie par les sols 40% des sols dans le monde sont dégradés et la tendance s’accélère (25% en 2017) 25% de la biodiversité terrestre est dans les sols |
Le retour au sol de la matière organique est également identifié comme un levier majeur pour répondre au dérèglement climatique, en stockant du carbone dans les sols. Un taux de croissance du stock mondial de carbone des sols de 4 pour 1000 (+0,4%) par an permettrait d’absorber et de stocker l’équivalent des émissions anthropiques annuelles de CO2, soit 75 % des émissions de gaz à effet de serre.
De la fourchette à la fourche : recréer la boucle aliments-terre ensemble !
Reproduire le processus naturel de transformation de la matière organique en humus via la main de l’homme, c’est tout simplement composter les déchets organiques et notamment les déchets alimentaires. Malheureusement, au début du XXe siècle, sous l’influence du mouvement hygiéniste, le modèle de traitement des déchets alimentaires a pris le virage de la collecte en mélange avec le reste des ordures ménagères et la voie de l’enfouissement ou de l’incinération. Dans un cas comme dans l’autre, les nutriments et la matière organique sont perdus pour les sols et la boucle est rompue. En parallèle, l’agrochimie et notamment les engrais azotés se sont développés pour prendre le relais et booster la croissance des cultures.
Pour recréer la boucle vertueuse de la matière organique, il faut donc reconnecter tous les maillons de la chaîne.
Considérer les déchets alimentaires comme des ressources, les trier à la source, les collecter, les composter et nourrir le sol en compost.
QUELQUES CHIFFRES SUR LES DÉCHETS ALIMENTAIRES
9,4 millions de tonnes en France ⅓ de la poubelle des français seulement 30% des Français ont accès à une solution de valorisation en 2024. |
Zoom sur les Alchimistes qui recréent ces boucles vertueuses sur des territoires
La France est encore très loin de capter et valoriser l’ensemble des déchets alimentaires, mais une nouvelle dynamique est enclenchée, avec une nette accélération depuis le 1ᵉʳ janvier 2024. Preuve en est le développement rapide des Alchimistes, qui doublent chaque année le volume de déchets collectés et valorisés.
Les Alchimistes opèrent depuis 2017 sur le marché de la collecte et du compostage des déchets alimentaires. En 7 ans, ils ont développé un réseau national présent sur 22 agglomérations françaises. Aujourd’hui, ils collectent près de 30 000 tonnes de déchets alimentaires par an, et ce, auprès de 5000 établissements professionnels qui font appel à leurs services. Les Alchimistes collectent et compostent également les déchets alimentaires des ménages sur certains territoires où ils travaillent pour le compte de collectivités (Lille, Lyon).
QUELQUES CHIFFRES SUR LES ALCHIMISTES :
30 000 tonnes de déchets alimentaires collectés en 2024 280 emplois créent dans l’économie circulaire 60% des emplois opérationnels occupés par des personnes éloignées de l’emploi près de 5000 clients en France |
Les Alchimistes ciblent, d’ici à 2030, une présence sur 30 territoires, 300 000 tonnes de déchets valorisés. Ils visent également de sensibiliser 7 millions de personnes aux enjeux des sols, du tri et du compostage afin d’avoir une bascule sociétale.
« Notre quotidien, c’est de collecter des déchets lourds et odorants, mais notre raison d’être, c’est avant tout de nourrir les sols et changer le regard sur les déchets alimentaires ». Alexandre Guilluy, Co-fondateur et président, Les Alchimistes.
Depuis le 1ᵉʳ janvier 2024, tous les professionnels, collectivités ont l’obligation réglementaire de valoriser leurs déchets alimentaires, quel que soit le volume de déchets produits. Les Alchimistes collectent les déchets alimentaires auprès de tous types d’acteurs : établissements scolaires (de la petite enfance aux études secondaires), hôpitaux, Ehpad, supermarchés, restaurants, restauration collective d’entreprise, événementiel. Au-delà d’une mise en conformité, ces partenariats s’inscrivent dans une démarche porteuse de sens et créent une vraie motivation au sein de ces établissements.
Certains vont même jusqu’à “boucler la boucle”, en rachetant du compost pour leurs espaces verts ou en se fournissant en fruits et légumes chez les agriculteurs qui utilisent le compost produit à partir de leurs déchets.
Quelques exemples de boucles de la fourchette à la fourche !
Région IDF (75-91)
Restaurants Dans le Noir et Ferme de l’Envol (Bretigny-Sur-Orge). Maraîchage biologique et agroécologique 56 hectares |
Des restaurants parisiens engagés et une ferme en agroécologie bouclent la boucle ensemble !
À Paris, plusieurs restaurants qui font appel aux Alchimistes pour collecter leurs déchets de cuisine et de table, se fournissent également en fruits et légumes auprès de la ferme de l’Envol qui utilise le compost des Alchimistes. Les épluchures reviennent à la ferme sous forme de compost, là où les légumes ont poussé. Cet exemple illustre parfaitement le cycle de la matière organique ! |
Toulouse (31)
Ecoles de la ville de Toulouse Ferme de Candie Maraîchage biologique et agroécologique 250 hectares |
Des cantines des écoles aux champs et inversément !
En octobre 2024, 62 tonnes de compost Les Alchimistes ont été livrés au domaine de Candie. Propriété de la Mairie de Toulouse depuis 1975, le Domaine agricole est exploité par l’une des rares régies agricoles françaises. Il s’étend sur 250 hectares de terres cultivées Parmi ces terres, 12 ha sont des vignes et le reste est chaque année semé en blé tendre, orge brassicole, pois chiches, lentilles, tournesol, etc. Ces cultures sont peu à peu redirigées vers des débouchés locaux, en travaillant notamment avec la cuisine centrale de Toulouse qui fournit les écoles de la ville. Le compost est produit à partir des déchets collectés localement par Les Alchimistes et notamment les 212 écoles toulousaines. Au total, 150T de compost seront livrés pour ce projet. Un projet de recherche aura lieu sur la parcelle nourrie au compost local. |
Région nantaise – Mouzillon (44)
Jardins de la Sangueze (Mouzillon) 2,5 hectares et 2000m2 sous serre Maraîchage bio |
Les déchets des nantais pour faire pousser les légumes redistribués dans des paniers bio au sud de Nantes.
Les Jardins de la Sanguèze est une ferme biologique de 2,5 hectares à 28 km au sud de Nantes. En 2022, Vanessa Geffray et François Stroube ont fait un premier test avec du compost de déchets alimentaires sur des concombres en comparaison avec du fumier. “L’avantage des déchets alimentaires triés à la source, c’est que cela ramène de la valeur en termes de phosphore, potasse et azote au compost. Pour nos 2,5 hectares de pleins champs et 2000m2 de serre, nous avons besoin de 120m3 à l’année. Il devient de plus en plus difficile d’avoir accès à des produits riches en azote : ils sont indispensables et coûtent cher. Avec le compost, on n’est pas sûr de l’azote minéral fabriqué avec du gaz, mais sur de l’azote organique naturel que la plante assimile petit à petit, au rythme de la vie du sol. C’est un enjeu pour l’agriculture de demain ! ” Le compost est produit à partir des déchets alimentaires des professionnels de la région, et notamment le collège de Vallet à moins de 5km de l’exploitation maraîchère. Les légumes sont ensuite distribués dans des paniers bio “paysans du vignoble” sur les communes aux alentours. |
Côte d’Azur (83)
Nom du domaine Bunan ( 30 hectares) et le domaine de Lallamande (30 hectares) Viticulture |
Les viticulteurs du Castellet et de Cuers nourrissent leurs sols avec le compost local.
120 tonnes de compost nourriront les sols où sont plantées les vignes sur 2 ans. Une grande étude est menée sur place pour suivre l’intérêt du compost en viticulture. L’étude inclut l’observation, la mesure et la modélisation pendant 2 ans des effets du compost sur les sols et sur la vigne (évolution du carbone, minéralisation, disponibilité H2O sol et services environnementaux fournis). Cette étude est menée par un consortium incluant Les Alchimistes Côte d’Azur, ImpactMaker et la Chambre d’Agriculture du Var. Le compost est produit par Les Alchimistes Côte d’Azur à partir des déchets de divers acteurs sur le département du Var (restaurants, cantines, hôpitaux, Ehpad, écoles,…) |
Jardins d’Urbavar (région de Hyères – 83)
1 hectare Jardins d’entreprise |
Une entreprise du BTP crée un jardin potager pour ses 70 salariés et le nourrit avec du compost local. Les salariés de l’entreprise peuvent y jardiner et avoir accès toute l’année à des fruits et légumes sains, via des paniers hebdomadaires. Les Alchimistes ont fourni 30 tonnes de compost pour nourrir les sols. |
Lyon (69)
Projet “Couches Fertiles” Utilisation en grandes cultures |
A Lyon, on composte les déchets alimentaires, mais aussi … des couches-bébé compostables ! Après une expérimentation réussie avec 10 crèches de la ville de Lyon, la moitié des crèches municipales lyonnaises utilisent depuis septembre 2024 des couches-bébé compostables industriellement. Les couches sont collectées à vélo et ensuite compostées avec des boues d’épuration à 35km environ des crèches. Le compost normé est ensuite distribué à des agriculteurs dans un rayon de 15km. |
St Didier au Mont D’or (69)
Ferme agroécologique d’insertion |
La ferme d’insertion Terre de Milpa utilise le compost produit à partir des déchets des lyonnais. 2,5 tonnes de compost ont récemment été livrés par Les Alchimistes.
L’association développe une ferme innovante en agro-écologie sur le territoire de la Métropole de Lyon, en œuvrant contre les injustices et différentes formes d’exclusion et pour l’égalité et la place des femmes. Cette ferme en maraîchage biologique produit aussi du pain de manière artisanale. Des paniers sont ensuite distribués dans des points relais sur la métropole lyonnaise. |
Web : Les Alchimistes Côte d’Azur
LinkedIn : Les Alchimistes Côte d’Azur