Après cette année de césure, elle choisit de reprendre ses études avec un premier master de droit puis un second, spécialisé dans la sécurité et la défense de l’Union Européenne en gardant un lien étroit avec les Armées, comme réserviste pour le recrutement officier et particulièrement le programme « Grandes écoles ». A côté de son engagement en tant que réserviste, Pauline réalise des stages à l’Assemblée nationale et à la mission de défense près de l’Ambassade de France à Djibouti.

« Avec de la famille dans les Armées, j’ai toujours été intéressée par le fait de servir sous les drapeaux. » C’est donc naturellement qu’elle signe un nouveau contrat après avoir terminé ses études. Elle signe à nouveau un volontariat au bureau J2 (renseignement) du commandement de la zone Méditerranée à Toulon. En 2022, elle change de voie pour un statut qui lui correspond davantage et intègre le service du commissariat des armées. Elle réalise ses classes durant 14 semaines à Salon de Provence enchaînant les épreuves sur le terrain

Après cette formation initiale lui permettant d’arborer le parement loutre autour de ses nouveaux galons et l’ancrage Marine, elle sert au bureau transformation, études et organisation de l’état-major de la Marine à Paris. Elle s’occupe des sollicitations extérieures à la Marine dans le domaine du contrôle interne (questions parlementaires, rapports de la Cour des comptes, etc.). Au cours de cette affectation, elle embarque pendant plusieurs mois sur un bâtiment sans commissaire déployé en opérations pour renforcer l’administration du bord, mission réalisée dans le cadre d’une volonté commune Marine-Commissariat des armées sur la maritimisation des commissaires d’ancrage marine sous contrat.

Pauline passe ensuite une qualification afin d’intégrer le vivier des conseillers juridiques opérationnels, ou legal advisor (LEGAD) des Armées. Le niveau 2 acquis lui permet d’intégrer la mission Clemenceau 25 et d’occuper le poste de LEGAD au sein de l’état-major du groupe aéronaval (GAN) embarqué sur le Charles de Gaulle. Ses missions consistent à s’assurer que les opérations respectent les principes du droit international tout en fournissant un appui au commandement quant aux particularités du droit de la mer et des espaces aériens des zones dans lequel le GAN n’a parfois jamais opéré.

Le CR2 Pauline est également en charge du cadre financier de la mission, elle contribue aux demandes d’escales, aux passages dans les points stratégiques comme le canal de Suez et effectue les demandes d’attribution de régimes de solde spécifiques : « C’est le rôle classique d’un commissaire sur un bâtiment mais là, je centralise et je coordonne les besoins à l’échelle du GAN. ».

Entre les briefings quotidiens au commandement et les réunions de planification, elle garde contact avec les bureaux juridiques, les relations internationales de la Marine et les contrôleurs opérationnels pour avoir une vision précise sur certains aspects juridiques ainsi qu’avec les commissaires des escorteurs et les missions de défense pour la partie soutien. « La position que j’occupe au sein de l’état-major du GAN est à ce jour le seul poste embarqué pour un LEGAD d’ancrage Marine, c’est donc une opportunité passionnante pour un jeune commissaire ! »