L’année est déjà bien lancée et au Brésil l’été bat son plein, avec une saison particulièrement positive.

La récente dévaluation du réal a boosté l’arrivée de dizaines de milliers de touristes supplémentaires. Ce sont surtout des Sud-Américains, qui sont en vacances actuellement. Mais la France reste l’un des principaux émetteurs de voyageurs depuis l’Europe. C’est dans ce contexte que le Brésil vient de promulguer une loi qui punit bien plus sévèrement les délits liés au tourisme sexuel.

Le Brésil se dote d’une loi qui punit plus sévèrement le tourisme sexuel

• Une nouvelle loi interdit explicitement tout type d’activités qui favorisent directement ou indirectement l’exploitation sexuelle.
• « Le gouvernement fédéral est attentif et désireux de lutter contre le tourisme à des fins d’exploitation sexuelle », a déclaré le président de l’Embratur, l’organisme de la promotion du Brésil dans le monde.
• L’Embratur et le ministère de la justice ont signé un accord de coopération technique visant à assurer la sécurité des femmes dans le tourisme.
• Avec la campagne Embarque numa boa, l’ANAC veut sensibiliser les passagers sur l’importance du respect et de l’égalité lors des inspections dans les aéroports brésiliens.

Depuis le 27 décembre, le Brésil a une nouvelle loi qui renforce les sanctions à l’encontre des entreprises du secteur touristique impliquées dans des pratiques qui facilitent le tourisme sexuel. Ce nouveau texte interdit explicitement tout type d’activités qui favorisent directement ou indirectement l’exploitation sexuelle. Les sanctions prévues vont d’une simple amende à une interdiction d’activité ou une annulation de licence. Les actes punissables sont les suivants :  soumettre des enfants ou des adolescents à la prostitution ou à l’exploitation sexuelle dans le cadre de services touristiques ; ne pas collaborer aux initiatives gouvernementales de lutte contre le tourisme sexuel et promouvoir explicitement ou clandestinement des activités ou des lieux au Brésil en tant que destinations de tourisme sexuel. La proposition initiale prévoyait également des sanctions pour ceux qui facilitent le transport ou l’hébergement de personnes en vue de la pratique de la prostitution. Toutefois, le Président brésilien a lui-même opposé son veto sur ce point.

Le président d’Embratur, Marcelo Freixo, a salué cette initiative et il a souligné que son agence travaille en partenariat avec le gouvernement fédéral, la police fédérale et la police routière fédérale pour lutter contre les pratiques illégales dans les destinations touristiques. L’Embratur travaille également avec l’Agence nationale de l’aviation civile (Anac) pour promouvoir le respect et l’égalité dans les aéroports brésiliens.

Marcelo Freixo a déclaré : « Cela montre que le gouvernement fédéral est attentif et désireux de lutter contre le tourisme à des fins d’exploitation sexuelle, une pratique qui doit cesser au Brésil. Embratur a déjà travaillé pour lutter contre ce phénomène ; nous avons déjà mené des campagnes avec la police fédérale, avec l’Anac, parce que nous voulons que le monde vienne dans nos destinations, qu’il connaisse le Brésil pour sa nature, sa culture, sa gastronomie et ses plages. Mais nous ne voulons pas de tourisme sexuel ».

Un tourisme sûr et légal

En août 2024, des représentants de l’Embratur et du ministère de la justice, par l’intermédiaire du Secrétariat national à la sécurité publique (Senasp), ont signé un accord de coopération technique visant à assurer la sécurité des femmes dans le tourisme. Le document signé par Marcelo Freixo et le secrétaire national à la sécurité publique, Mário Sarrubbo, prévoit la création d’un cours de formation pour les agents de police, principalement des femmes, afin d’aider les voyageurs brésiliens et étrangers, en mettant l’accent sur la prévention et le traitement de la violence. Cette initiative vise à améliorer l’image du Brésil en tant que destination touristique sûre pour les femmes et prévoit la mise en œuvre d’activités d’enseignement et de recherche destinées aux membres du système unifié de sécurité publique.

Embarque numa boa

Le 18 décembre, Anac a lancé, en partenariat avec l’Embratur, la campagne « Embarque Numa Boa : sécurité et respect à chaque inspection ». L’objectif est de guider et d’informer les passagers sur les procédures de sécurité dans les aéroports et de les sensibiliser à l’importance du respect et de l’égalité lors des inspections. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du programme « Des ailes pour tous » et renforce la nécessité de prévenir les situations de discrimination, telles que le racisme, en veillant à ce que les procédures soient menées de manière transparente et respectueuse. Les actions d’inspection visent à prévenir et à identifier la présence d’objets interdits, dangereux ou illégaux, tels que des armes, des explosifs, des substances chimiques ou tout objet susceptible de compromettre la sécurité des vols et de l’environnement aéroportuaire.

La campagne, qui se poursuit durant ce mois de janvier, comprend la diffusion de vidéos, de brochures et de messages d’information expliquant en détail les procédures appliquées lors des inspections de sécurité dans les aéroports. Parmi les pratiques mises en évidence, citons l’utilisation de détecteurs de métaux, de scanners corporels et d’appareils à rayons X pour analyser les sacs, les sacs à dos, les valises et d’autres objets personnels.