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MOUSTIERS SAINTE MARIE : Renaud MUSELIER à la fête du label…

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MOUSTIERS SAINTE MARIE : Renaud MUSELIER à la fête du label du Parc naturel régional du Verdon

Ce dimanche 5 octobre, Renaud MUSELIER, président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, s’est rendu à la fête du label du Parc naturel régional du Verdon, à Moustiers-Sainte-Marie.

Il était aux côtés notamment d’Isabelle TOMATIS, préfète des Alpes-de-Haute-Provence, Eliane BARREILLE, présidente du Conseil départemental des Alpes-de-Haute-Provence, Bernard CLAP, président du Parc naturel régional du Verdon et Marc BONDIL, maire de Moustiers-Sainte-Marie, vice-président de Provence Alpes Agglomération. 

Ensemble, ils ont déambulé sur les stands des producteurs locaux et ils ont inauguré le nouveau label du Parc naturel régional du Verdon 2025-2040.

Discours de Renaud MUSELIER,
Président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur,
Président délégué de Régions de France
Label fête du Parc naturel régional du Verdon
Dimanche 5 octobre 2025

Quel plaisir d’être ici aujourd’hui pour célébrer ensemble ce moment historique pour le parc naturel régional du Verdon.
Je sens, à travers la présence nombreuse des habitants et à travers l’envie d’être rassemblés autour d’un projet fondateur, combien ce Parc porte ce territoire.

Le Parc du Verdon en quelques chiffres, c’est :

• 54 communes et 6 intercommunalités,
• 35 000 habitants, 216 700 hectares, 520 km de rivière et 5 lacs,
• 1 milliard de mètres cubes d’eau stockée dans les 5 retenues artificielles,
• 400 milliers d’années de présence humaine,
• 32 % de territoire cultivés ou pâturés,
• 63 % couvert de forêt,
• 4,6 millions de visiteurs.

Un territoire qui n’a rien de commun. Vous avez accueilli 10 nouvelles communes avec le renouvellement de la charte ! Nos zones protégées ne cessent de s’agrandir.
Preuve en est au niveau de la Région, puisqu’en 5 ans la surface du patrimoine naturel protégé a augmenté de 20 % grâce à notre politique environnementale.

Il y a maintenant presque 10 ans, quand je suis arrivé à la tête de la Région, j’ai fait le constat que nous avons un territoire béni des dieux :

• 50 % d’espaces boisés, 45 % d’espaces protégés, 1 000 kilomètres de côtes,
• 2ème région la plus boisée de France,
• 30 % du territoire couvert par nos parcs régionaux,
• 50 % du territoire couvert par des espaces protégés : 4 parcs nationaux, 9 Parcs Naturels Régionaux,
11 réserves nationales et 7 régionales.

Fort de ce constat, j’ai fait de la préservation de l’environnement le fil rouge de ma mandature.
Un 1er plan climat appelé une « COP d’Avance » a été voté en 2018 : 20 % du budget ont été consacrés à la préservation de notre environnement soit plus de 370 millions d’€.
Progressivement ce sont 30 puis 40 % qui ont été consacrés à cette « COP d’Avance », articulée autour de 5 axes : Air, mer, terre, énergie, déchets.
Le 16 décembre 2023, nous votons le premier budget vert d’Europe, 100 % dédié au climat.
La région Sud est devenue la 1ère région pour l’agriculture biologique, la qualité environnementale des ports de plaisance (certification européenne “Ports propres”) et l’une des plus avancées en matière d’économie
circulaire.
Ce plan climat est un succès grâce à la mobilisation de tous : Associations, citoyens, collectivités, entreprises.
Chacun s’est emparé de cette politique qu’il a su décliner à l’échelon local.
Les Parcs Naturels Régionaux sont le bras armé de notre politique environnementale.

Il est important de rappeler leur mission essentielle pour nos territoires :

• Protection et gestion du patrimoine naturel, culturel et paysager,
• Aménagement du territoire,
• Développement économique et social,
• L’accueil, l’éducation et l’information,
• L’expérimentation, l’innovation.

Ils sont un incontestable vecteur d’attractivité pour notre Région : 1 million d’€ investis dans les PNR représentent 7,5 millions d’€ en moyenne de retombées économiques locales.
Chaque année, plus de 10 millions d’€ sont consacrés à nos parcs !
Il y a 3 ans, nous avions la chance de compter déjà 7 parcs : La Camargue, les Alpilles, le Lubéron, les Baronnies, le Verdon, les Pré-Alpes d’Azur, le Queyras.
En 2017, le parc de la Sainte Baume voyait le jour, et 3 ans après, c’était le parc du Mont Ventoux qui nous amène à 16 % des parcs de France localisés en Région Sud.

Dans le cadre de la Cop d’avance et de nos déplacements à l’étranger, nous les avons jumelés avec des parcs à l’étranger :

• Au Costa Rica : Le parc de Port Cros avec le Corcovado,
• En Tunisie : La Tour du Valat avec les Iles de Chickly sur les zones humides,
• Au Maroc : Le parc du Luberon avec Bouachem pour la préservation des ressources en eau,
• Au Japon : Le Mont Fuji avec le parc de la Sainte Baume qui allie tourisme et spiritualité.

Et bien entendu le PNR du Verdon qui a su mener une coopération avec le Sud Liban pour l’aide à la mise en place d’un Parc naturel régional avec les communes de Jezzine.
Après 3 missions sur place, la charte du Parc en projet a été écrite avec les élus et acteurs de la Fédération et validée avec le Président Khalil Harfouche.
C’est une véritable réussite pour ce territoire qui a su s’inspirer de votre expertise !
Ce renouvellement de charte est une reconnaissance pour tout le travail des équipes du parc qui œuvrent de manière quotidienne à préserver ce territoire sans le mettre sous cloche.
Je les félicite chaleureusement.
Vous disposez d’un des plus beaux sites de la Région, en particulier grâce aux Gorges du Verdon. Mais menacé par l’abondance de touristes, vous avez su l’aménager pour réguler ces flux.
Notamment avec des sites d’accueil du public pour promouvoir le tourisme durable.
Avec l’aide de la Région, vous avez aménagé la maison de site, les parkings du Point sublime, les sites d’embarquements des activités d’eau vive de Carajuan, 2 belvédères ainsi que la mise en place de navette Blanc Martel articulée avec les LER pour faciliter l’accès au Verdon sans voiture.
Ce site exceptionnel se verra doté, nous l’espérons, d’une nouvelle reconnaissance !
Nous devrions recevoir le verdict d’ici un an concernant la candidature en cours pour le Label Grand site de France. Je ne doute pas de l’issue positive de cette candidature.

Le travail d’un parc, c’est aussi de nombreux projets comme :

• Au niveau de l’agriculture : avec le soutien financier des agriculteurs pour le développement de pratiques agroécologiques plus respectueuses de l’environnement. Notamment sur le plateau de Valensole où plus de 36 lavandiculteurs ont pu être accompagnés.
• Au niveau de la préservation des incendies : avec la garde régionale forestière qui a renforcé les écogardes déjà présents depuis plus de 20 ans.
• Au niveau du petit patrimoine : avec des dizaines de chantiers de restauration des petits patrimoines des communes typiques du Verdon (murs en pierres sèches, calades, bergeries, lavoirs, chapelles, oratoires…).
• Au niveau de l’éducation et la sensibilisation des jeunes à l’environnement : inspiré du Costa Rica, chaque année entre 30 et 50 classes viennent comprendre comment fonctionne un parc régional.
• Au niveau de la préservation de notre ressource en eau : avec la préservation de la qualité de l’eau du Verdon et de son partage pour éviter les conflits d’usage entre économie, agriculture, tourisme.

Cher Bernard, je sais combien la présidence d’un parc n’est pas un long fleuve tranquille.
Mais ce renouvellement de label est la reconnaissance du travail accompli par vos équipes avec détermination et conviction.
Certains élus continuent d’expliquer qu’un parc empêchera les motards de circuler, que les vélos ne pourront plus circuler, que les chasseurs n’auront plus de liberté de chasser.
Mais au contraire, nous préservons ce territoire, nous lui associons un label pour le valoriser, mais en aucun cas, nous ne le mettons sous cloche !

Ce travail est avant tout un travail collectif, et je remercie :

• Madame la Préfète des Alpes-de-Haute-Provence, Isabelle Tomatis, ainsi que le Préfet du Var Simon Babre et les services de l’Etat dont notamment la DREAL qui a accompagné toute la procédure.
• Le Réseau des Parcs naturels régionaux de Provence-Alpes-Côte d’Azur, présidé par M. Mangion, dont l’appui est indispensable sur ces révisions de charte.
• L’ensemble des maires et des présidents d’EPCI qui ont délibéré pour continuer à faire partie de ce territoire, et même l’agrandir pour les 10 nouvelles communes.
• La chambre départementale d’agriculture et notamment son président Laurent Despied qui a été d’un fort soutien avec les présidents des chambres départementales d’agriculture.
• Les fédérations départementales des chasseurs des Alpes-de-Haute-Provence et du Var.
• Les associations environnementales.
• Les chambres consulaires des deux départements tels que la CCI, la CMAR.
• Les associations (dans les domaines du sport, de la culture, de la valorisation des patrimoines et de l’histoire locale, du tourisme ou encore de la langue locale) qui ont accepté de participer à la concertation et faire avancer au mieux le projet de charte.

Ce travail collectif nous a donné l’envie d’aller encore plus loin.
Suite à l’incendie qui a ravagé une partie du massif des Maures, une réflexion plus globale a été entamée sur ce territoire.
J’ai confié ce projet à deux élus régionaux François de Canson et Georges Botella qui sont en pleine préfiguration d’un futur PNR Maures Esterel Taneron avec l’ensemble des acteurs de ce territoire.
Nous prenons exemple sur votre réussite et nous aurons la chance d’être l’une des seules régions à compter 10 parcs naturels régionaux !

Photo Florent GARDIN.