
PARIS : Zoom sur la voiture sans permis
Les voitures sans permis (VSP), ces véhicules encore plus petits que les citadines classiques, connaissent un regain de popularité en France.
En 2024, près de 282 000 immatriculations ont été enregistrées, un chiffre en constante augmentation. Focus sur ces véhicules qui se démarquent par leur praticité et leur accessibilité.
Qu’est-ce qu’une voiture sans permis ?
Les voitures sans permis, aussi appelées voiturettes, se distinguent principalement par leur moteur moins puissant et leur vitesse limitée à 45 km/h. Malgré leur taille compacte, elles adoptent de plus en plus les innovations des voitures classiques : motorisations électriques, caméras arrière de recul, et design modernisé.
Avec leurs deux places (conducteur et passager), elles sont idéales pour des trajets courts en milieu urbain. Ces caractéristiques en font une solution de mobilité prisée par différents publics, notamment les jeunes et les personnes à mobilité réduite.
Une voiture sans permis, mais pas sans règles
Contrairement à ce que leur nom laisse entendre, conduire une voiture sans permis nécessite de respecter certaines règles. Depuis 2018, ces véhicules sont accessibles dès 14 ans, mais uniquement aux titulaires du permis AM (anciennement BSR). Ce permis exige une formation théorique sur le Code de la route et une partie pratique.
De plus, la législation limite l’utilisation des VSP : il est interdit de circuler sur les autoroutes, voies rapides, ou périphériques. Comme tout autre véhicule motorisé, elles doivent être assurées, bien que les primes d’assurance soient généralement moins élevées que pour une voiture classique.
Un marché en pleine expansion
Le marché des voitures sans permis est en plein essor, porté par l’évolution des besoins de mobilité et des contraintes réglementaires. Selon l’Observatoire de la Mobilité, les lycéens et jeunes adultes représentent environ 30 % des utilisateurs. Ces véhicules leur permettent de gagner en autonomie, en particulier dans les zones rurales où les transports en commun sont peu développés.
Mais ce n’est pas le seul public concerné. Les personnes ayant perdu leur permis, les seniors, et les personnes à mobilité réduite adoptent également cette solution. La diversité de ces publics témoigne de la polyvalence des VSP.
Avantages et limites des VSP
Les avantages de ces véhicules sont nombreux : ils sont accessibles dès un jeune âge, pratiques pour circuler en ville, économiques en carburant (notamment les modèles électriques), et plus simples à entretenir. Cependant, ils présentent aussi quelques limites. Leur prix d’achat est élevé, avec des modèles neufs dépassant souvent les 10 000 €. Leur sécurité, bien que renforcée ces dernières années, reste inférieure à celle des voitures classiques. Enfin, leur usage limité en termes de vitesse et d’accès routier peut être contraignant dans certains cas.
SOURCE : Route Zérotracas – Ce qui change sur la route en 2025.