PARIS : Tressy Carvalho, qui est de bon conseil change la…
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PARIS : Tressy Carvalho, qui est de bon conseil change la vie
Tressy Carvalho est conseillère en économie sociale familiale (CESF) au sein du service Enosys de l’Union Patronale du Var.
Une profession sous statut de travailleur social, avec des objectifs comparables aux assistantes sociales, mais un regard différent. Explications.
Première CESF de la longue histoire du service social Enosys de l’UPV, Tressy Carvalho a découvert le métier dans le cadre d’une reconversion professionnelle et s’est rapidement… convertie. Destinée à des fonctions commerciales et marketing suite à ses études dans le Sud-Ouest dont elle est originaire (Barcarès, Pyrénées-Orientales), elle exerce quelques années en boutique de vêtements, à Toulouse, mais le contact avec les gens ne correspond pas à ses attentes. Elle voulait de l’humain, voire de l’éthique, et a surtout géré des étiquettes. « Je me suis alors posée pour voir, pour savoir ce que je souhaitais faire de ma vie professionnelle. Mes recherches m’orientent vers le métier d’assistante sociale, que je trouve intéressant, mais sur le moment potentiellement trop administratif (à tort), puis je « tombe » sur une profession qui impacte la vie quotidienne au sens large : conseillère en économie sociale familiale (CESF). Je décide donc de m’engager dans cette nouvelle voie ».
Large champ de compétences
Tressy Carvalho quitte Toulouse pour Toulon, afin de se rapprocher de son conjoint militaire, et reprend ses études, en alternance, en vue de passer son BTS en économie sociale familiale et d’obtenir son diplôme d’Etat CESF. Conjointement au suivi des cours à la Maison familiale rurale de Puyloubier, elle travaille au sein de l’Institution Barthelon à Toulon, foyer de type aide sociale à l’enfance. Une riche expérience auprès de jeunes de 15 à 21 ans, où elle fait son apprentissage de la gestion de crise, entre autres découvertes. Au pied de la Sainte-Victoire comme dans la capitale varoise, elle ne se fait pas une montagne des difficultés et sort confortée dans son choix humain. Elle enchaîne en service d’accompagnement médico-social à Marseille, en milieu hospitalier, travaillant sur l’autonomie de la personne consécutivement à des traumatismes. « J’ai adoré. On m’a titularisé et j’y suis restée 3 ans, de 2018 à fin 2021 ».
Devenue maman et désirant travailler sur Toulon, elle répond alors à une annonce de l’Union Patronale du Var qui cherche une « assistante sociale interentreprises ». Sachant qu’elle est CESF, donc avec un profil nuancé, mais intéressée par les missions, elle répond au culot. Bien lui en a pris, puisque la responsable du service Enosys, Isabelle Innocenti, cherche justement un profil comme le sien depuis longtemps, afin d’élargir le champ des compétences de l’équipe composée d’assistantes sociales et de psychologues du travail. Depuis, elles sont deux conseillères en économie sociale familiale à l’UPV.
Valeurs ajoutées
« Nous avons le statut de travailleur social, avec les mêmes objectifs que les assistantes sociales, mais pas le même regard », explique Tressy. « La conseillère amène par sa technicité et sa spécialité budgétaire un accompagnement renforcé et différencié. Nous allons analyser comment la personne se chauffe, vit au quotidien, aménage les pièces de son domicile, fait ses courses, cuisine (incluant des ateliers dédiés), établit son budget. Toutes les problématiques sociales sont bien évidemment passées en revue (retraite, santé, impayés de logement…), mais, conjointement à des actions collectives et créatives, comme celles que je déploie auprès des jeunes de l’Ecole de la 2e Chance du Var (NDLR : structure de formation et d’insertion adossée à l’UPV), j’essaie d’apporter aussi une façon plus individuelle de les prendre en considération. J’ai été formée pour cela sur nombre de sujets, des moyens de chauffage, d’économie d’énergie, aux revêtements de sol, en passant par les valeurs nutritionnelles ».
Des valeurs, elle n’en manque pas, partant du principe, à l’unisson de ses collègues, que toute la technicité ne remplacera jamais la relation sociale et humaine, et qu’il faut un réel investissement de la personne accompagnée qui doit prendre toute sa part de travail pour surmonter ses difficultés. Un engagement qui implique des règles de confidentialité et de respect de la vie privée, dans un contexte de déontologie partagée. Le tout augmenté d’un travail en équipe que Tressy Carvalho apprécie particulièrement. « Cela donne du sens commun », affirme-t-elle, y compris pour être de bon conseil.
SOURCE : Var entreprises – Newsletter d’octobre 2024.