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PARIS : Rencontre autour de l’assiette avec Les Cui…

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PARIS : Rencontre autour de l’assiette avec Les Cuistots migrateurs

Depuis sa création en 2016, le traiteur Les Cuistots migrateurs propose à ses clients des recettes concoctées par ses chefs réfugiés.

Louis Jacquot, l’un des cofondateurs, revient sur la genèse d’un projet socio-culinaire qui ne cesse de se développer, et dans lequel la cuisine invite par les sens à découvrir d’autres cultures.

Comment la cuisine s’est-elle imposée dans votre projet ?

Elle ne s’est pas tout de suite imposée. Au départ, lorsque nous étions en école de commerce avec Sébastien Prunier (l’autre cofondateur des Cuistots migrateurs, ndlr), nous cherchions avant tout à monter un projet à fort impact social, sans trop savoir dans quel domaine. Nous aimions tous les deux voyager, découvrir de nouvelles cultures, la dimension multiculturelle s’invitait donc naturellement dans nos réflexions. L’idée de la cuisine est venue un peu plus tard, quand, de mon côté, la voie de la restauration commençait à sérieusement m’interpeller, à tel point que j’étais prêt à tout abandonner pour devenir chef. Dans le même temps, nous avions vraiment l’impression que la crise migratoire s’emballait, en tout cas médiatiquement… Ce qui nous amenait régulièrement à nous interroger à comment apporter un regard différent, davantage positif, sur la question migratoire. La cuisine nous a paru comme une évidence. À travers des recettes réalisées par des chefs réfugiés, au-delà de faire découvrir de nouvelles saveurs, nous avions l’occasion de montrer que ces personnes qui nous rejoignaient avaient des histoires et des savoirs à nous partager. (…)

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Document incontournable de la mobilité internationale contemporaine, le passeport est le fruit d’une longue construction, intimement liée à celle des États-nations. Objet ambivalent, tout à la fois instrument de contrôle et outil de protection, il est devenu, au fil du temps, le reflet des rapports de forces qu’entretiennent les États modernes. Retour sur l’histoire d’une frontière de papier qui unit les êtres humains autant qu’elle les divise.

C’est un petit livret d’apparence anodine, aux couleurs variant du grenat au vert olive, dont l’importance est inversement proportionnelle à ses mensurations – 125 mm sur 88 mm et 32 pages. Sans passeport, impossible de franchir les frontières qui segmentent le monde en autant d’États modernes, jaloux de leur indépendance. Ce symbole par excellence de la mobilité internationale contemporaine n’a pourtant pas attendu la naissance de l’ONU, en octobre 1945, pour réglementer la circulation des individus. (…)

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