PARIS : Projet de loi sur la filière de transport des ani…
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PARIS : Projet de loi sur la filière de transport des animaux vivants, entretien avec Mathieu LANGEVIN
Ce projet de loi sur le transport d’animaux vivants est en discussion entre les différents états.
Cette loi imposerait des restrictions sur le transport des jeunes veaux et sur le chargement des bétaillères. L’OTRE s’élève contre ces mesures qui mettent en péril la viabilité économique de la filière. Mathieu Langevin, Président du conseil de métier Animaux Vivants à l’OTRE a été interviewé par le média Web-Agri.
« Alors que la France étudie le projet de loi européen sur le transport des animaux vivants, un syndicat de transporteurs alerte sur les conséquences du texte pour la filière bovine. En l’état, les injonctions sur le dimensionnement du chargement des camions, et les restrictions de durée horaire des tournées pourraient avoir un impact conséquent sur la logistique des filières viandes.
Le 7 décembre 2023, la Commission européenne présentait son projet de loi sur le transport des animaux. Un texte qui s’inscrit dans la stratégie Farm to Fork portée par Ursula von der Leyen. Parmi les mesures phares figurent des restrictions sur le transport des jeunes veaux, mais également de nouvelles normes sur le dimensionnement du chargement des bétaillères. Alors que le texte est redescendu pour consultation au sein des États membres, le conseil de métier transport d’animaux vivants de l’Organisation des transporteurs routiers européens (OTRE) dénonce des mesures pas toujours très réalistes, qui « mettraient en péril la soutenabilité économique de l’ensemble de la chaîne de valeur de la filière viande ». L’objectif du syndicat : sensibiliser les rapporteurs du texte pour assouplir certains points.
Le transport à étages en péril
Car le syndicat a un problème de taille. Dans son projet de loi, la Commission plaide pour une augmentation de la hauteur minimale des étages de bétaillère. Une mesure qui rendrait impossible le transport de certains gros bovins sur deux étages. « On nous demande d’avoir 20 cm de plus au-dessus des vaches ou des grands bœufs. Ça n’est pas réaliste », tranche Mathieu Langevin, président de la section transport d’animaux vivants au sein de l’OTRE. Et pour cause, les transporteurs de bestiaux comptent déjà parmi les véhicules les plus hauts de la flotte française. « On roule actuellement avec des camions de 4 m, que l’on peut rehausser à 4,5 ou 4,6 m pour les grands animaux. Il n’est pas envisageable de monter à 5 m. Ça serait trop risqué pour les chauffeurs », estime le transporteur, déjà forcé de calculer ses itinéraires en fonction des hauteurs de ponts.
Pour appliquer le projet de loi en l’état, les transporteurs n’auraient d’autre choix que d’abandonner les étages pour le transport de certains gros bovins. Et entre renouvellement de la flotte de camion, et impact logistique, « une telle mesure aura d’énormes conséquences financières sur la filière toute entière », estime Mathieu Langevin. »
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SOURCE : OTRE News.