PARIS : Présentation de la Promotion Charles Quint
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PARIS : Présentation de la Promotion Charles Quint
L’Empire est le gouvernail de l’Europe.
Choisir Charles Quint, c’est faire sienne sa devise : « Plus Ultra ». C’est dépasser nos limites connues pour atteindre l’excellence. C’est voguer vers un nouvel Empire européen !
Depuis la seconde moitié du XXe siècle, l’Europe n’est plus qu’une carcasse échouée au bord de l’océan, impuissante par la faute conjointe de ses dirigeants et de ses peuples, ne pouvant que contempler l’abîme de son propre déclin. La communauté économique européenne, de messieurs Monnet, Spaak et Delors n’a rien changé à ce constat effrayant.
Certes, la jurisprudence s’est complétée et les milliards se sont amassés, mais maintenant les peuples sont remplacés ; la spiritualité laisse place à la publicité et les empires adverses mobilisent leurs armées.
Autour de cette charogne qu’est l’Union Européenne, des oiseaux de malheurs s’agitent. Ces vautours veulent réduire l’Europe à une simple expression géographique. Pourtant, nous croyons qu’une Europe politique est l’idée mobilisatrice qui saura ressusciter notre glorieux continent.
« Il faut faire l’Europe, parce qu’il faut respirer quand on ne veut pas mourir », écrivait Drieu La Rochelle[1]. C’est parce que nous voulons respirer que nous, XXe promotion de l’Institut Iliade, avons choisi comme figure tutélaire le grand souverain et mécène Charles Quint.
Originaire de Gand, en plein cœur des Flandres, il devint à vingt ans, le souverain d’un empire sur lequel le soleil ne se couchait jamais : de l’Amérique à la Germanie en passant par l’Espagne et l’Italie. Mais l’Empire ne fut pas uniquement synonyme de conflits. Car Charles Quint n’a pas seulement guerroyé pour accroître ou défendre ses possessions. Tout au long de sa vie, l’Empereur chercha à fonder une « monarchie universelle » qui serait la digne héritière de l’empire romain.
L’Empereur bouleverse la manière de gouverner en mettant en place le réseau postal le plus étendu d’Europe avec l’aide de la famille Tassis. Il veut faire des Dix-Sept Provinces, un territoire centralisé et prospère. Dans cette optique, il crée trois conseils collatéraux chargés de régler les questions judiciaires, financières et politiques. En 1529, les Dix-Sept Provinces, les Flandres et l’Artois sont unis au sein du cercle de Bourgogne. Pour la première fois, les provinces belges et néerlandaises font partie d’un même ensemble politique autonome.
Mais le règne de Charles Quint semble donner une impression d’inachevé : les divisions religieuses et les guerres continuelles avec la France auront tôt fait de saper les ambitions de notre fougueux souverain. Charles finit par abdiquer en 1555 et divise l’empire entre ses deux fils, Philippe et Ferdinand. Néanmoins, son règne fut loin d’être un échec. Il suffit de constater le prodigieux essor économique des Dix-Sept Provinces (100 000 habitants pour Anvers à la fin du règne), les débuts du Siècle d’or espagnol et l’émergence de grands artistes comme Pieter Brueghel, pour en être convaincu.
L’Empire de Charles Quint n’est plus mais son projet demeure vivant à jamais. Cet idéal d’une Europe impériale reste le leitmotiv de l’Histoire européenne et une nécessité pour la survie collective de nos nations. En ces temps de crise et de défis, ne laissons pas l’Europe devenir le carcan de notre impuissance et de notre décadence. Nous, XXe promotion de l’Institut Iliade, aspirons à promouvoir cette vision d’une Europe impériale, capable de préserver notre indépendance et de nous laisser vivre selon notre volonté.
Promotion Charles Quint
[1] Pierre Drieu la Rochelle, Genève ou Moscou, 1928
SOURCE : L’actualité de l’Institut ILIADE pour la longue mémoire européenne.