Skip to main content

PARIS : Nestlé Céréales, nouvelle valeur ajoutée par le bio

Print Friendly, PDF & Email
Floriane Dumont
26 Août 2023

Partager :

PARIS : Nestlé Céréales, nouvelle valeur ajoutée par le bio

Une agriculture plus responsable et plus locale ne peut se concevoir sans une filière bio.

Aujourd’hui en crise, la filière peut compter sur le soutien de Nestlé, actif depuis des années par sa démarche Préférence et plus récemment avec l’opération ReveilBio. Entretien avec Pauline Ancian, responsable RSE, Nestlé Céréales France et Europe.

Conséquence de l’inflation, la part des produits issus de l’agriculture biologique dans l’alimentation des Français est passée de 6,4 à 6 % en 2022. La baisse se poursuit-elle en 2023 et quels produits ou filières (œufs, lait, porc, fruits et légumes, céréales) touche-t-elle surtout ?

Pauline Ancian : La baisse de la consommation de produits bio touche l’ensemble des filières. Après des années de croissance exceptionnelle et de démocratisation du bio – de 50 % de foyers acheteurs en 2000 à 98 % en 2022 –, nous observons un recul des ventes en 2022. Nielsen l’estime en valeur à 3,1 %. En cumul annuel à date P4 2023, la décroissance ralentit, à moins 1,4 %. Le dernier rapport de l’Agence bio (juin 2023) montre une baisse moyenne de 3 à 13 % selon les produits par rapport à 2021, exception faite des boissons alcoolisées et du vin (respectivement 0 % et + 2 %). Dans ce contexte, où joue également l’inflation, les céréales restent l’une des catégories du petit-déjeuner les plus accessibles, avec une moyenne de 5,49 €/kg (indice 72 vs pâtisserie traditionnelle, indice 90 vs biscuits petit-déjeuner, mesurés à la P12 2022). Les céréales de petit-déjeuner sont une catégorie très développée en bio : 20 % des ventes du rayon, alors que le bio ne représente que 5 % des ventes du total PGC FLS.

Observez-vous l’effet de la contrainte budgétaire dans les ventes de votre gamme de céréales de petit-déjeuner bio, lancée en 2018 ? Le reflux du bio vous paraît-il conjoncturel, dû uniquement aux prix, ou plus profond ?

P. A. : Depuis le milieu de l’année 2022, nous ressentons des baisses dans nos ventes de céréales bio. En cumul annuel à date pour la P5 2023, les ventes progressent de 3,9 %, alors que les céréales non bio progressent de 12 %. Notre diagnostic est double : l’inflation affecte le pouvoir d’achat des foyers, qui font des arbitrages ; la multiplication de labels concurrents a contribué à apporter de la confusion.

Le bio fait partie des labels les plus connus (98 % de notoriété), il est consommé au moins une fois dans l’année par la quasi-totalité des Français (98 % des foyers acheteurs). Néanmoins, seulement 62 % des Français disent qu’ils savent réellement ce que cela veut dire et seulement 48 % que c’est meilleur pour l’environnement, 40 % qu’il est clair et compréhensible, 35 % meilleur pour la santé, et 31 % qu’il leur inspire totalement confiance.

Face à la multiplication des labels, il est important de sensibiliser les consommateurs au cahier des charges de l’agriculture biologique. Toute la filière a un rôle à jouer dans le réenchantement du bio. C’est pourquoi depuis la fin de 2022 nous avons en rayon de nouveaux conditionnements qui réexpliquent les grands principes de l’agriculture biologique. Le bio représente environ 7 % de nos ventes de céréales de petit-déjeuner, et nous atteignons 7 % de part de marché dans le total céréales bio, avec un million de foyers acheteurs. Un bol de céréales Nestlé reste accessible et de qualité : des céréales produites en France, avec du blé complet local, plus durable, rémunéré au-dessus des cours du marché et affichant un Nutri-Score A.

SUITE