Le sevrage tabagique entre dans une nouvelle phase.

Après les patchs et les gommes, les dispositifs médicaux numériques d’aide à l’arrêt du tabac s’imposent comme le troisième pilier. Les autorités de santé, dont l’OMS, poussent la recherche sur les outils numériques et l’IA ; sur le terrain, ces thérapies numériques offrent un soutien 24/7, des interventions “au bon moment” (juste avant la rechute) et une personnalisation réelle des parcours. À grande échelle, leur coût marginal chute, ce qui permet d’atteindre davantage de publics, y compris dans les zones sous-dotées.

En France, Quitoxil®, proposé par le laboratoire KLAVA, illustre ce virage : un parcours prescrit par le médecin, activé en quelques secondes en pharmacie, puis poursuivi à domicile via de courtes séances guidées. Le modèle combine méthodes validées (TCC), coaching par d’anciens fumeurs certifiés en tabacologie et adossement clinique hospitalier avec l’hôpital Paul Brousse, l’un des lieux les plus réputés d’Europe en matière d’addiction.

Côté accès, Quitoxil® bénéfice d’une prise en charge par la plupart des complémentaires santé sur le forfait « sevrage tabagique », à hauteur de 50 euros à 300 € par an.

« En dix ans, la France a perdu 4 millions de fumeurs quotidiens. Toutefois, cette apparente baisse pourrait être trompeuse. En effet, une partie de la consommation s’est déplacée vers d’autres formes de nicotine : vapotage, produits oraux, des formats très marketés qui séduisent les plus jeunes. Les effets sanitaires de ces usages, notamment intensifs et précoces, restent encore mal mesurés. Le prochain tournant du sevrage tabagique sera numérique, pas comme un gadget, mais comme une brique du parcours de soin. Bien sûr, médecins et pharmaciens restent au centre de ces nouveaux usages » analyse Alexia Adda, fondatrice de KLAVA.