PARIS : L’utérus artificiel et la reproduction humaine
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PARIS : L’utérus artificiel et la reproduction humaine
Comment les sociétés vont-elles assurer leur descendance – et donc leur survie au siècle prochain ?
Dans un contexte mondial de baisse de la fertilité humaine, et, en France, de pénurie de gamètes, il faut faire face à une demande croissante de fécondation in vitro. D’ores et déjà, la recherche scientifique réalise d’importantes avancées dans le domaine de la reproduction, et en particulier dans la reproduction ex vivo. Mais ces progrès, prodigieux du point de vue de la maîtrise des technologies, notamment liées au traitement des cellules souches et au séquençage du génome, mènent aussi à des interrogations cruciales.
En effet, au regard de l’économie lucrative de la reproduction, qui pourrait offrir de choisir son enfant selon des critères liés aux attributs physiques ou aux capacités intellectuelles, de procréer hors du corps de la femme, de conserver des embryons pour répondre aux nécessités d’un avenir plus ou moins lointain, la science dans ce domaine ne peut se déployer sans une réflexion éthique, juridique, politique que la société doit mener.
La présente note contribue à mettre en lumière ces avancées scientifiques et technologiques et à faire prendre conscience de la nature fondamentale de leurs enjeux.
Elisabeth de Castex,
Docteur en science politique, membre du conseil scientifique et d’évaluation de la Fondapol.
SOURCE : Fondation pour l’innovation politique – La Newsletter du 12 décembre 2024.