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PARIS : L’industrie du tabac tue aussi l’environnement !

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PARIS : L’industrie du tabac tue aussi l’environnement !

A l’occasion de la Coupe du monde de rugby en cours puis des Jeux Olympiques et Paralympiques qui approchent, l’ACT-Alliance contre le tabac se mobilise afin de promouvoir un monde sportif sans tabac.

Dans ces moments de convivialité et de célébration, et alors que la France est appelée à continuer de rayonner sur la scène sportive internationale, l’industrie du tabac et ses produits n’ont pas leur place ni sur le terrain ni dans les gradins.

Quelques constats et rappels :

Aujourd’hui, il est toujours autorisé de fumer lors des événements sportifs en France, notamment au sein des structures ouvertes ou semi-ouvertes telles que les stades. Pourtant, selon une enquête BVA pour l’ACT* 81 % des Français et même 63 % des fumeurs sont favorables à l’interdiction du tabac dans le cadre de tous les événements sportifs. Plus de 2/3 des Français et même 42 % des fumeurs affirment être dérangés par la présence de tabac lors des grandes compétitions.
Contrairement aux idées reçues, le tabac et le sport ne font pas bon ménage puisqu’on sait qu’il perturbe l’apport en oxygène des personnes qui en consomment ou qui y sont exposées passivement. Or, près de la moitié des fumeurs (48 %) pensent que fumer à petite dose n’impacte pas les performances sportives tandis que 66 % des fumeurs et même 47 % du grand public croit à tort que faire du sport permet de nettoyer les poumons.

Soutenue par plusieurs associations de santé publique, des collectivités, des organisations sportives et des parlementaires, l’ACT appelle le gouvernement à bannir définitivement le tabac de tout événement sportif.

Non, un mégot ne disparait jamais. Oui, l’industrie du tabac tue aussi l’environnement

Parmi les 15 projets retenus par France 2023 et World Rugby pour répondre à leur ambition d’« organiser dans le cadre de la Coupe du monde de Rugby 2023 une compétition à impact positif » figure celui d’offrir aux clubs amateurs des bancs en mégots recyclés, à partir des déchets récoltés après les matchs. Si l’idée du recyclage semble séduisante, il faut savoir que la dépollution d’un mégot est impossible :

• Du fait même de sa composition, l’INERIS classe le mégot comme un « déchet dangereux » (au même titre que les pesticides et les déchets amiantés10), et « écotoxique » ;

• Cette même institution a étudié la question du recyclage des mégots et en a en conclu qu’à sa connaissance il n’existait aucune possibilité de recyclage sans risque pour l’environnement ou la santé publique11. Les start-ups qui prétendent le contraire et affichent une « dépollution validée performante par le laboratoire d’Etat » mentent puisqu’une telle certification n’existe pas.

• Afin de gérer la collecte des mégots de cigarettes qui seront disséminés dans les stades après les matchs de la Coupe du monde de Rugby, France 2023 a contractualisé en 2022 avec Alcome, qui n’est autre qu’une société privée réunissant l’ensemble des industriels du tabac.

Depuis 2021, dans le cadre de la mise en place de la filière REP (responsabilité élargie des producteurs) mégots, cet éco-organisme s’est vu confier la collecte et la gestion de ces déchets mais aussi toute la communication associée. Une situation qui permet aux cigarettiers de se dédouaner de tout impact environnemental en considérant que les mégots « mal jetés » sont le cœur de la problématique.