PARIS : « Les illusions conjugales perdues », à la Maison…
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PARIS : « Les illusions conjugales perdues », à la Maison de Balzac
Cette saison fait également la part belle à la découverte, de la création artistique moderne vietnamienne au musée Cernuschi, à l’œuvre de François Chifflart à la maison de Victor Hugo ou à la vie de Daniel Cordier au musée de la Libération.
La saison 2024/2025 de Paris Musées propose des dialogues remarquables dans les expositions Rodin-Bourdelle ou Modigliani-Zadkine et met à l’honneur des grandes figures de l’histoire de l’art telles que le peintre caravagesque Ribera au Petit Palais ou l’artiste Gabriele Münter – à qui le musée d’Art moderne consacre une première rétrospective – avec les créations de mode spectaculaires de Stephen Jones ou de Rick Owens au Palais Galliera ou avec la découverte du Paris d’Agnès Varda au musée Carnavalet.
Et s’interroge sur les évolutions et les bouleversements du monde en donnant à voir au MAM l’exposition L’Âge atomique. Les artistes à l’épreuve de l’histoire ou encore en explorant l’année révolutionnaire 1793/1794 au musée Carnavalet ou encore le mariage et la condition des femmes dénoncés par Balzac au 19e siècle.
En 1829 paraît la Physiologie du mariage, ouvrage provocateur d’Honoré de Balzac qui s’attaque à une institution intouchable sous la Restauration. Le livre se présente comme une suite de conseils donnés par l’auteur, « un jeune célibataire », au mari qui ne veut pas être trompé. En réalité, Balzac analyse les raisons pour lesquelles le mariage dans les milieux fortunés conduit inévitablement à l’adultère, et dénonce la condition de la femme, laissée sans défense par le manque d’instruction, condamnée à se marier sans liberté de choix et définitivement placée sous la tutelle de son mari. L’exposition présente un choix de gravures des meilleurs dessinateurs du temps, Devéria, Monnier, Gavarni, Daumier. Elles illustrent les analyses de Balzac sur l’échec du mariage dont l’écrivain souligne l’hypocrisie – transaction financière qui promet le bonheur aux jeunes filles ! – et montrent la guerre des sexes qui en découle.